Communiqué du 22 novembre 2007

 

Selon N. Sarkozy, le 'non' gagnerait partout

 

C'est Nicolas Sarkozy qui le dit : en cas de référendum sur le traité de Lisbonne, le non serait gagnant partout. Indiscrétion du quotidien britannique The Telegraph qui révèle les propos tenus par le président de la République à huis clos à Strasbourg. Pendant que Libération titrait -abusivement- sur l'inéluctabilité d'une ratification parlementaire du Traité de Lisbonne en France (et donc l'impossibilité de l'organisation d'un référendum), la presse anglaise nous donne un tout autre son de cloche. Sur le site Internet du Daily Telegraph on peut lire que Nicolas Sarkozy aurait admis que les gouvernements européens ne pourraient gagner un référendum sur le traité de Lisbonne : « Un référendum aujourd'hui mettrait l'Europe en danger. Il n'y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, qui serait suivi par un référendum au Royaume-Uni. ». Selon le quotidien britannique, il ne faut pas chercher plus loin la volonté des gouvernements de contourner le suffrage universel (la voie référendaire) en privilégiant la ratification parlementaire : « La même chose (un vote négatif, comme le vote français en 2005, ndlr) se produirait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé » aurait ajouté le Président de la République. Quelques minutes plus tard, devant les députés européens, Nicolas Sarkozy osera pourtant dire : « L'Europe se fera avec les peuples, elle ne se fera pas sans eux, elle ne se fera pas contre eux ».