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Propos recueillis par Yves BARRAUD et Sophie HANCART
pour
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Nicolas DUPONT-AIGNAN s'est fait connaître du grand public en tant
que partisan du "non" au Traité de Constitution Européenne au sein
de l'UMP. Ancien élève de l'École Nationale d'Administration,
député-maire de Yerres (Essonne), néo-gaulliste et républicain, il
défend ses idées à travers son mouvement
souverainiste
Debout la République.
À ce jour, il est le seul représentant de l'UMP à avoir accepté
de nous recevoir, étonné du silence de Jean-Louis Borloo et de
Gérard Larcher (qui n’ont pas daigné répondre à nos questions) : en
cela nous le remercions.
Actuchomage
:
Après la victoire du "non", comment vous sentez-vous à l'Assemblée
nationale et à l'UMP ?
Nicolas
DUPONT-AIGNAN
: Je me sens mieux dans le pays qu'à l'Assemblée nationale... Beaucoup
de parlementaires qui ont fait campagne pour le "oui" ont compris ce
qu'il s'était passé, malheureusement je n'ai pas le sentiment que cela
ait franchi les grilles des palais officiels. Je n'accuse pas mon camp :
je dis simplement que le message des Français n'a pas été compris ni
entendu, et que cela est extrêmement préoccupant pour la suite. J'espère
qu'avec le temps nous arriverons à le faire entendre de manière
pacifique, et que cela ne se règlera pas dans la rue si nos compatriotes
voient que rien ne change au niveau politique, à gauche comme à droite.
Au sein de l'UMP, je dirais qu'il y a un climat plus apaisé qu'au sein
du Parti Socialiste ! Il n'y a pas eu du tout de règlements de compte ;
ça s'est plutôt bien passé. Mais le problème n'est pas là : la question
est de savoir si l'on va entendre le message, le cri d'angoisse de nos
compatriotes qui vivent au quotidien des situations extrêmement
difficiles, et qui ont fait le lien avec l'Europe. L'Europe n'a pas tous
les torts, mais la manière dont elle se construit et comment la France
est gouvernée depuis vingt ans vont de pair. Et c'est ce lien que j'ai
voulu mettre en valeur. J'ai voulu essayer d'apporter des corrections à
droite, comme d'autres l'ont fait à gauche.
Actuchomage
: Qu'est-ce qui a été sanctionné ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Plusieurs choses ! D'abord, même si la conjoncture nationale a joué,
je crois profondément que les gens veulent reprendre en main leur
destin. Ce qui a été sanctionné, c'est l'Europe comme mythe de
substitution à l'absence de projet national. Les Français sont européens
! Mais ils veulent un projet européen qui s'articule avec un projet
national. Le drame de notre pays dure depuis vingt ans, depuis la
rigueur de 1983 où François Mitterrand a habilement placé la France dans
un mythe de substitution de construction européenne factice en pensant
échapper au jugement de ses concitoyens. Ensuite Jacques Chirac a fait
la même chose. Cela fait donc vingt ans qu'on dit aux Français
"Projetez-vous dans une aventure extraterritoriale (gérée par des
technocrates irresponsables) et nous, on roule en pilotage automatique
!"
Ce scrutin marque la fin d'une époque. Il montre que les Français ont
dit à leurs hommes politiques : "Reprenez en main le destin de la
France, faites de la politique, prenez des mesures". Ils ont exprimé des
choses très simples et cohérentes, que ce soit à gauche ou à droite : un
besoin de protection (de frontières à l'Europe), un besoin de croissance
économique et de lutte contre le chômage (donc un appel pour changer la
politique de la zone euro), et le besoin de rêver, d'avoir des projets
d'avenir (comme Airbus ou autre…). Dans quantité de domaines, il devrait
y avoir une politique européenne avec de vrais projets. Bien sûr, il y a
eu aussi le rejet de l'arrogance et de la condescendance, du mépris de
tout l'establishment médiatique, économique, financier et politique qui
voulait un référendum avec deux bulletins : un "oui" et un "oui".
Actuchomage
: Êtes-vous surpris que la première motivation de ce vote soit liée à la
crainte du chômage plutôt qu'au texte lui-même ?
Nicolas
DUPONT-AIGNAN
: Il y avait le texte de Constitution, le chômage et la Turquie. Tout
est lié, parce qu'on fait une Europe qui ne se défend pas, qui applique
une politique malthusienne de création monétaire absolument ahurissante
par le biais de la Banque Centrale, et qui, de surcroît, n'est pas
capable de porter des projets forts à long terme dans le cadre de la
mondialisation. Les gens ont exprimé leur ras-le-bol face aux
délocalisations, face à l'entrée de la Turquie, face à l'immigration non
contrôlée, et face à l'arrogance de gens qui ne vivent pas leurs
difficultés.
Actuchomage
: La nomination de Dominique de Villepin et les nouvelles orientations
gouvernementales vont-elle dans le bon sens ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Pas assez à mon goût. Pour autant j'ai voté la confiance parce que je
ne fais pas de procès d'intention. Si certains députés se sont abstenus,
moi je l'ai votée - du bout des lèvres, mais avec cohérence : j'attends
de voir. De Villepin ne s'en sortira pas s'il n'y a pas un changement de
politique économique au niveau européen. Mais je ne préjuge pas de la
suite, et j'espère qu'il y arrivera.
Actuchomage
: Que pensez-vous de ces effets d'annonces dont ce gouvernement semble
si friand, notamment cet engagement de "100 jours" pour obtenir de vrais
résultats ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: À chacun ses paroles. Ce n'est pas en 100 jours qu'on aura des
résultats (si on en a…). Dominique de Villepin est quelqu'un que j'aime
plutôt bien : c'est un vrai gaulliste, volontariste. Mais pour réussir,
il doit prendre acte du référendum - ce que n'a pas fait le Président de
la République - et tant qu'il ne le fera pas, il n'y aura pas de
légitimité populaire à son action. D'ici le 3 octobre, pour moi, il doit
rompre les accords d'ouverture avec la Turquie (un geste symboliquement
fort) et revoir le statut de la Banque Centrale Européenne. Tant qu'il
ne fera pas cela, il n'aura pas de légitimité politique et - à mon avis
- de marge de manœuvre financière.
Au sommet de Bruxelles, le Président de la République aurait du être le
porte-parole du "oui" et du "non", et dire : "La France aime l'Europe,
mais c'est d'une autre Europe que nous voulons". Il aurait du affirmer :
1) que la France n'ouvrira pas les négociations avec la Turquie, 2) que
la France demande une renégociation de l'accord avec la Bulgarie et la
Roumanie, c'est-à-dire conditionne leur adhésion à la suppression de la
directive Bolkestein et à un minimum d'harmonisation sociale et fiscale,
3) que la France demande une réforme du statut de la Banque Centrale. Il
n'aurait peut-être pas eu l'accord de ses partenaires, mais le message
aurait été entendu des Français et ceux-ci auraient pu se dire que leur
Président, qui a défendu le "oui", a tout de même pris acte de leur vote
et compris qu'on a besoin à la fois de frontières et d'un minimum
d'harmonisation économique. Si le Président avait fait ça, le vote des
Français l'aurait renforcé. Ce qui est très paradoxal, c'est que la
classe politique estime que le vote des Français a affaibli la France
alors qu'au contraire il l'a renforcée. J'en suis convaincu ! Loin
d'être étriqué, c'était un vote pour une Europe plus juste, et le
Président pouvait tout à fait rebondir. J'espère que Dominique de
Villepin le comprendra petit à petit.
Actuchomage
: Le "non", sur le plan intérieur, n'est-il pas aussi l'expression d'une
demande de changement institutionnel ou de refondation démocratique ?
Car si l'on additionne les abstentionnistes et les autres partis non
présents, l'Assemblée nationale semble bien peu représentative de la
société française...
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Les gens veulent simplement être gouvernés. Il faut que la classe
politique change de mode de fonctionnement et rajeunisse un peu ses
cadres. Mais ce n'est pas tant un problème d'hommes qu'un problème
d'idées et de projets. Je crois qu'on est à la fin d'un cycle, et pas
seulement politique : c'est la fin du cycle post-soixante-huitard qui a
pris le pouvoir et qui a prôné le "Faites ce que je dis et pas ce que je
fais". Maintenant une nouvelle génération doit transformer l'essai sans
que ce soit un problème générationnel (il y a des jeunes cons comme des
vieux cons, la question n'est pas là).
Je ne crois pas un instant, comme Arnaud Montebourg et sa VIe
République, au retour d'un régime parlementaire. Ce n'est pas ce qui
intéresse les Français : un tel régime serait encore plus médiocre que
le nôtre. On a deux grands atouts dans la Ve République : l'élection du
Président au suffrage universel et le référendum (on l'a bien vu,
d'ailleurs). Le grand drame, c'est qu'on a réduit le septennat au
quinquennat. On a besoin simplement d'autres équipes, d'autres personnes
et d'autres politiques. Je doute que le changement d'institutions
modifie quoi que ce soit. Bien sûr, il est évident que beaucoup de
Français ne se sentent pas représentés : mais ce n'est pas parce que
vous réduirez les pouvoirs du Président que ça s'arrangera, et ce n'est
pas parce qu'il a mal exercé ses pouvoirs qu'il faut supprimer le
Président. Qu'il y ait une dose de proportionnelle à l'Assemblée
nationale, qu'on revoit l'ordre du jour, je l'ai proposé et j'y suis
favorable, mais ce n'est pas ce qui bloque le système. Il faut avoir des
institutions qui permettent à un Président de faire son boulot.
Actuchomage
: Que pensez-vous des mesures anti-chômage annoncées par Dominique de
Villepin ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: C'est largement insuffisant. Il y a des choses positives, il y a des
choses qui m'inquiètent, et il y a des choses qui manquent.
Sont de bonnes orientations le chèque-emploi-service (sous réserve qu'il
y ait un contrôle approfondi pour éviter le travail clandestin
régularisé), les mesures concernant la création d'entreprise et les
jeunes. En fait, on relance le traitement social du chômage qu'on avait
à tort supprimé, et c'est vraiment positif.
Ce qui m'inquiète, c'est le contrat de "nouvelle embauche" et sa période
d’essai de 2 ans que l’on peut rompre à tout moment. Je suis hostile à
la précarisation. En revanche, je pense qu'il y a besoin d'un contrat
intermédiaire entre le CDI et le CDD, et je suis plutôt favorable à
l'idée du contrat de mission. Une entreprise doit pouvoir négocier un
contrat pour une période donnée - dix-huit mois, deux ans - en prévenant
la personne de cette échéance (c'est d'ailleurs ce qu'on fait dans les
collectivités quand on recrute quelqu'un pour un an). Si les entreprises
sont actuellement bloquées par notre système, illusoirement protecteur,
je souhaite vraiment qu'il y ait des protections pour les salariés dans
ce nouveau contrat. Mon vote en dépendra. (NDLR : le vote par
ordonnance est tout de même précédé de discussions en vue de son
habilitation)
Mais ce qui manque, c'est une impulsion européenne en faveur de la
croissance. Tant que la Banque Centrale pratiquera cette politique
malthusienne de libre-échange international absolument folle, les
délocalisations vont s'accroître et les bonnes choses que de Villepin va
faire au niveau national risquent d'être perdues. Parce que,
contrairement à ce qu'on dit, je ne crois pas un instant que la mesure
miracle soit de permettre de licencier : on peut licencier en France !
Que les chefs d'entreprises aient le sentiment qu'on ne peut pas le
faire ou que c'est compliqué, je peux l'entendre et je ne suis pas
hostile à la souplesse, mais ce n'est pas ça qui fera une révolution en
terme d'emploi. La révolution serait de simplifier le Code du travail
(il est incompréhensible). Il faut aussi simplifier les dispositifs
d'emplois aidés qui changent tous les deux ans, à chaque gouvernement…
on n'y comprend plus rien ! Il faut une grande simplification de tous
les traitements du chômage, une grande lisibilité des dispositifs, un
peu plus de souplesse mais sans précariser le travail - même si
l'équilibre n'est pas facile à atteindre. Et il faut ensuite des mesures
équivalentes au niveau européen.
Moi, je préconise également une mesure-phare à laquelle nous travaillons
depuis plusieurs années à Debout la République, c'est la TVA sociale :
on supprime des cotisations sociales sur les salaires et on les remplace
par un taux de TVA comme au Danemark. Les prix augmentent mais le
salaire réel aussi, et surtout les produits importés - qui sont taxés -
financent aussi la protection sociale, alors qu'actuellement seuls ceux
qui sont fabriqués en France la financent. C'est la vraie révolution à
mettre en œuvre, et il est dommage que le gouvernement n'en parle pas.
Actuchomage
: Quel est votre parcours professionnel ? Avez-vous connu des situations
de chômage ou de précarité ? Et parmi vos collègues députés ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: J'ai été fonctionnaire et sous-préfet, je n'ai donc jamais connu de
période de chômage, et mes collègues députés non plus.
Mais j'y suis très sensible, car je reçois beaucoup de gens qui en
souffrent. Je travaille beaucoup sur ces sujets et j'en suis imbibé,
mais je suis peut-être un cas... Pour moi, c'est le défi majeur. La
lutte contre le chômage, la TVA sociale, la Banque Centrale... À Debout
la France, nous y avons consacré des dossiers que vous pouvez consulter
sur le site (Pour un nouveau pacte économique et social et
Gagner, oui, mais pour quoi faire ?).
Actuchomage
: Le poids des précaires et des chômeurs pèse de plus en plus sur le
plan électoral...
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Bien sûr ! C'est la priorité numéro un, et pour cela il faut prendre
des mesures ! On ne peut pas continuer à être le seul pays au monde qui
taxe autant le travail. Le niveau des prélèvements obligatoires est
stabilisé, et on ne le baissera pas. Il faut donc arrêter de taxer le
travail, et la TVA sociale peut débloquer des centaines de milliers
d'emplois.
Il faut prendre des mesures simples, simplissimes. Jean-Louis Borloo
fait du traitement social du chômage : on en a besoin, mais ça ne suffit
pas. Il faut faire tout un travail de fond, et ça se prépare. Les gens
en ont ras-le-bol des recettes miracle, des coups de pub et du show-bizz.
Ce qu'on a fait sur l'Europe a payé, et on le refera sur le chômage en
2007 : présenter un programme sérieux comprenant des réformes
audacieuses. On a un vrai programme économique (Les dix défis,
consultables sur le site de Debout la République).
Actuchomage
: Un récent rapport de l'INSEE affirme que les 35 heures ont finalement
profité aux entreprises (gains de productivité) et contribué à la baisse
du chômage (création de 350.000 emplois), qu'en pensez-vous ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: C'est une fumisterie ! Les 35 heures ont été une catastrophe. Elles
n'ont privilégié que les gens qui avaient un emploi. Cette loi a été une
grande absurdité et on le paie aujourd'hui. Elle a augmenté les coûts de
façon considérable, développé un stress au travail, généré une
démotivation des cadres et des intermédiaires, et le pouvoir d'achat des
gens a été réduit. Les gains de productivité ont été faits sur le dos
des salariés.
Le coût des 350.000 emplois créés est colossal (15 milliards d'euros
payés par le contribuable) : avec 15 milliards d'euros de charges en
moins sur l'emploi, on pouvait en créer bien plus que 350.000, et sans
les 35 heures. Je préfère travailler 39 heures et offrir des emplois à
ceux qui n'en ont pas. Travailler 39 heures n'est pas un drame, sauf
pour les emplois pénibles où je suis même d'accord pour descendre à 32
heures. Ça a été une réforme de classe moyenne démagogique !
Je suis pour le partage du temps de travail et j'étais un défenseur de
la loi Robien à l'époque. Si le temps de travail doit baisser dans une
économie développée, c’est sous la forme d’incitation et non
d’obligation. La loi Robien était incitative : on ne peut pas obliger
tout le monde à se mettre au même niveau. Une entreprise qui veut le
faire, qui s'y prête et crée de l'emploi en échange, oui ! Mais une
entreprise qui le fait par obligation et qui, en plus, est subventionnée
par l'Etat, c'est néfaste et je préfère subventionner autre chose : la
formation, l’éducation, la technologie, la recherche scientifique…
Je suis un volontariste, un gaulliste, donc je crois qu'il faut de
l'intervention publique, mais je trouve ahurissant de dépenser 15
milliards d'euros (100 milliards de francs !) pour permettre à des
entreprises de faire moins travailler des gens qui n'en ont pas besoin.
Sociologiquement, c'était une réforme de privilégiés et qui n'a pas
servi les chômeurs : les délocalisations se sont accélérées. Au "temps
de travail" tel qu'il est actuellement réparti dans notre société
(chômage après 50 ans et formation avant 30 ans, ce qui est tout à fait
scandaleux), on a rajouté une autre contrainte qui a encore plus
désorganisé les choses !
Je crois donc à la baisse progressive du temps de travail par
l'incitation. L'accord de Robien était parfait, il fallait le
généraliser. Les entreprises et les salariés auraient peu à peu fait des
efforts : ce n'est pas à la collectivité publique d'en assumer
l'intégralité des coûts.
Pour que ça marche - à la limite - il faudrait passer aux 32 heures afin
de gagner une journée : si le salarié fait une économie de transport et
de garde d'enfants par exemple, il peut accepter de voir son salaire
stagner ou diminuer un peu. Les entreprises y gagneraient en
productivité, puis recruteraient pour cela. Les 35 heures ont finalement
fait travailler plus... et c'est la pause café qui a été supprimée.
Actuchomage
: Vous vous dites gaulliste, qu'est-ce que cela signifie aujourd'hui ?
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Cela veut dire que le progrès économique n'a qu'une valeur : être au
service de l'homme et du partage social. Il faut à la fois du progrès
économique et du partage social. Vous ne pouvez pas avoir l'un sans
l'autre.
Je suis pour une réforme de la participation : je suis pour que les
Français soient actionnaires de leur entreprise et présents au conseil
d'administration. Je suis hostile aux privatisations où l'on ne laisse
pas au moins 30% de l'actionnariat aux salariés. Je suis hostile à la
privatisation de Gaz de France et d'EDF, encore plus à celle des
autoroutes : je ne la voterai jamais !
Actuchomage
: Comment réagissez-vous aux propos anti-chômeurs, notamment ceux de
Jean Auclair ? (député UMP qui, le 2 février dernier, a déclaré à
l’Assemblée nationale : "Les chômeurs ne veulent pas travailler. Être
payés à ne rien faire, voilà ce qui les intéresse !")
Nicolas DUPONT-AIGNAN
: Je trouve ça scandaleux. Insupportable. On ne peut pas vivre avec
autant de chômage : ce n'est pas 10%, mais plutôt 20% de chômeurs que
nous avons dans le pays ! Même chose en Europe ! C'est un gâchis humain
phénoménal, les gens sont réellement dans la souffrance, et il est
honteux de parler ainsi.
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