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Communiqué du 13 janvier  2006
 

 

NDA 2007 : Discours de Nicolas DUPONT-AIGNAN

 

 

Vœux de DEBOUT LA REPUBLIQUE à la presse - Mercredi 11 janvier 2006 au Sénat

 

La période de vœux est une occasion propice pour prendre un peu de recul, regarder d’où l’on vient et où l’on va.

A ce titre, en ce début d’année 2006, la situation politique dans notre pays n’a jamais été aussi surréaliste. Le décalage entre les discours et les actes atteint des sommets.

Sous la pression des événements de 2005 et à l’approche de 2007, les discours ont soudain changé.

On n’a jamais autant parlé de la France et de la République ! Le patriotisme, l’égalité des chances, le progrès social, le volontarisme, sont à l’honneur. Je devrais m’en réjouir. Debout la République même, pourrait réclamer des droits d’auteur puisque depuis des années nous exprimons ce besoin des Français d’ordre et de justice, ce besoin de fierté nationale.

Malheureusement, les décisions, les actes, les pratiques et même les projets pour l’après 2007 démentent les proclamations, les bonnes intentions, les promesses.

Nos compatriotes tant de fois trompés par les mêmes, de gauche ou de droite, ne sont pas dupes de cette hypocrisie politique générale, de ce mauvais théâtre des petites ambitions.

En effet, à la différence de l’intelligentsia parisienne qui vit souvent en apesanteur et qui croit d’ailleurs que les mots peuvent suffire à faire changer les choses, les Français vivent les pieds sur terre. Beaucoup d’entre eux affrontent d’inextricables difficultés et plus généralement ils souffrent de voir leur pays déclassé et leurs élites surenchérir en permanence dans le reniement et l’auto flagellation.

Nos compatriotes ont le sentiment malgré la sympathie qu’ils peuvent éprouver à l’égard de telle ou telle personnalité, que notre pays ne tourne plus très rond et que leurs représentants ne maîtrisent plus grand chose.

Trois exemples en témoignent : l’Europe, l’économie, la République.

 

L’Europe d’abord.

Le 29 mai, nos compatriotes ont refusé la Constitution européenne et exprimé le besoin d’une autre Europe aux frontières délimitées, à la croissance plus forte, respectueuse de leur droit sacré à disposer d’eux-mêmes.

De toute ma vie politique, c’est le combat dont je suis le plus fier. Les Français ont été courageux. Ils ont montré le meilleur d’eux-mêmes et l’histoire tranchera. Mais déjà un homme comme Lech Walesa ne s’y est pas trompé : « Un jour les Européens remercieront les Français d’avoir voté NON le 29 mai », a-t-il récemment déclaré. C’est un tournant historique. L’année 2005 : l’année du réveil. Les Français ont osé redevenir maîtres de leur destin.

Mais autant le dire, les dirigeants n’ont toujours rien compris. Tout continue comme avant. Ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie, Banque Centrale européenne autiste, maintien de la Directive Bolkestein et surtout volonté après 2007 de contourner le suffrage en faisant adopter par morceaux la Constitution refusée. Le suffrage universel est bafoué. La démocratie est bafouée, la France est bafouée.

 

Dans le domaine économique ensuite, la contradiction entre les discours et les actes est tout aussi flagrante. On nous parle de patriotisme, de progrès social, mais faute d’un plan global cohérent, les délocalisations continuent de plus belle et notre pays est en train de rater la mutation technologique du XXIème siècle. Allons-nous nous résigner à devenir un simple parc touristique ?

Au-delà de quelques bonnes intentions (telle l’agence pour l’innovation industrielle), l’esprit de démission règne. Une seule constante, faute de réforme de l’État, racler les fonds de tiroirs. Je pourrais citer, pêle-mêle, le scandale de la privatisation des autoroutes, le laxisme du budget 2006, le bradage des mines de nickel en Nouvelle Calédonie piétinant les intérêts d’une entreprise publique Eramet, l’abandon des chantiers de l’Atlantique qui auraient très bien pu être adossés à la DCN et, cerise sur le gâteau, le refus de mettre en œuvre la TVA sociale au profit d’une demi-mesure qui incitera les entreprises les plus performantes à investir encore davantage à l’étranger !

 

Enfin troisième exemple de cette contradiction permanente entre la parole et la réalité : la crise des banlieues.

Les émeutes ont renvoyé à la nomenklatura politique l’image d’une France dont ils ne soupçonnaient pas la dégradation, la violence et le désespoir.

L’incantation républicaine est donc redevenue à la mode, même si dans la pratique on déroge de plus en plus à ses principes fondateurs.

Restaurer l’exemplarité de la sanction en investissant dans la Justice, contrôler vraiment l’immigration, réformer l’école, relancer la croissance économique, s’attaquer à une décentralisation devenue féodale, en un mot, prendre les problèmes à la racine. N’y comptez pas.

Il est tellement plus simple de relancer la machine à subventions, de promettre des passe-droits sous le concept scandaleux, car contraire à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, de « discrimination positive », de faire confiance aux imams pour rétablir la paix civile.

Ce faisant, en cédant à la démagogie, on transforme un problème d’autorité, de respect de la loi et de développement économique et social en une question ethnique au risque de nourrir un terrible engrenage vers une guerre civile et religieuse larvée !

Ces trois exemples prouvent s’il en était besoin que faute de s’attaquer aux racines du mal de notre pays, faute de faire preuve de courage, on prépare à la France des lendemains encore plus douloureux.

 

Les Français seraient-ils condamnés à subir tout au long de l’année 2006 ce jeu de rôle politique, le « bla bla » moralisateur et impuissant qui élude les vraies questions ?

Or, ne nous trompons pas, c’est en 2006 que se préparera l’élection présidentielle de 2007.

Vous l’avez compris, les deux grandes formations politiques, le PS et l’UMP ne veulent surtout pas ouvrir dès maintenant le débat. L’objectif est de tout verrouiller le plus longtemps possible en reportant le choix des hommes et des programmes début 2007. Avant l’échéance, il est soi-disant trop tôt pour en parler. Mais trois mois seulement avant le 1er tour, il sera trop tard pour faire connaître des nouvelles personnalités, ou pour faire émerger des idées nouvelles.

La question centrale est là : que voulons-nous faire de l’élection présidentielle ? Les Français sont-ils condamnés à subir l’éternel faux choix entre d’un côté la pensée unique, qu’elle soit de droite ou de gauche, et de l’autre, les extrêmes.

Y a-t-il une fatalité à subir les fausses ruptures ou à se faire peur avec des ruptures dangereuses ?

Nos compatriotes en ont assez de cette farce politique. Après en avoir pris pour 25 ans (système Mitterrand/Chirac), ils ne sont pas condamnés à subir leurs héritiers à perpétuité.

Tout l’enjeu de 2006 est là : allons-nous être capables de faire sauter le couvercle qu’ils veulent, après leur grosse frayeur du 29 mai, remettre sur la marmite ?

Plus que jamais, je suis candidat à 200% car je veux que l’élection présidentielle de 2007 « soit utile ». Qu’elle soit l’occasion d’offrir aux Français un vrai choix.

Un choix de génération

Un choix de personnalité

Un choix de projet.

Croit-on sincèrement que ceux qui ont échoué depuis 30 ans, soient capables de réussir demain ?

Comprennent-ils seulement l’étendue du désastre, la souffrance de leurs compatriotes, la nécessité d’une autre politique ?

Il faut changer de logiciel.

Je suis d’autant plus candidat que je sais cette autre politique possible.

Je forme devant vous simplement le vœu de pouvoir présenter aux Français en 2006 mon projet pour le pays.

Je le sais, tout sera fait pour m’en empêcher. Mais je fais confiance aux journalistes libres pour ouvrir leurs plateaux, leurs antennes ou leurs colonnes à des candidats nouveaux (50% des Français de moins de 35 ans demandent un rajeunissement de la classe politique !).

Les obstacles seront nombreux. Sachez que je ne tomberai pas dans le piège des primaires qui sont totalement contraires à l’esprit des institutions et plus encore à l’esprit du pays. Le Général de Gaulle a voulu libérer les Français de l’emprise des partis grâce au référendum et à l’élection présidentielle. C’est aux Français et non aux militants de trancher au premier tour de scrutin. Avec ce système clanique mis en œuvre dans des partis comptant peu d’adhérents, jamais Blair ou Clinton n’auraient existé.

Il faudra aussi obtenir les signatures des Maires. L’objectif des 500 signatures est à portée de main. Mais j’en veux 1000. Je crains en effet, une ultime manœuvre pour verrouiller le système.

Enfin, nous devrons répondre à l’argument simpliste de la division. Si les extrêmes et les abstentionnistes menacent, c’est bien parce que l’offre politique ne se renouvelle pas. Jospin n’a pas franchi le 1er tour car il n’a pas compris l’attente du peuple. De même, à droite, c’est le choc des ambitions et le cynisme du débat qui constituent le risque le plus grave.

 

Vous l’avez sans doute compris, ma détermination est totale. Je sillonnerai à nouveau la France. J’expliquerai ma démarche dans un livre que je publierai au printemps. Chaque mois, je présenterai un volet de mon projet avec des mesures qui en surprendront plus d’un.

Je n’ai aucune clientèle à soigner, ma liberté est ma force.

Aller toujours à la racine des problèmes ;

Ne se préoccuper que de l’intérêt national ;

Voir à 20 ans en prenant en compte le monde tel qu’il est ;

Faire vivre nos valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ;

Tels sont les seuls principes qui détermineront mes propositions.

Des propositions qui s’ordonneront autour de trois axes :

 

Rendre à la France sa liberté. L’Europe est nécessaire mais pas celle que l’on nous impose. Il y a des millions de Français qui ont voté NON, qui aiment l’Europe et qui ne se reconnaissent pas dans les extrêmes anti-européens. Je suis sûr qu’ils se reconnaîtront dans mon projet. Avec eux, nous donnerons un sens et une perspective au formidable espoir du 29 mai. La rupture de l’ouverture des négociations avec la Turquie, le changement de l’euro, la réforme des institutions avec le lancement de l’Europe à la carte. Nous aurons bientôt l’occasion d’en reparler.

Restaurer la République. Contrairement à ce que certains veulent faire croire, ce n’est pas le modèle républicain qui est usé, ce sont ceux qui l’ont abandonné. Il ne faut pas se tromper de remède. Ce n’est pas en l’affaiblissant un peu plus qu’on guérira le pays. Institutions de la Vème République, réforme de l’État, immigration, école, aménagement du territoire, je proposerai dans ces cinq domaines des mesures chocs qui redonneront à la République ses valeurs, celle de l’ordre et de la Justice.

Replacer l’homme au cœur de l’économie. Ni l’immobilisme, ni la fuite en avant vers le modèle anglo-saxon ne sont les solutions. L’effort et le partage doivent dicter une politique économique et sociale cohérente. Réforme de l’État, rapatriement des capitaux, redéploiements budgétaires, investissements massifs dans la recherche et les infrastructures, participation des salariés dans leurs entreprises, TVA sociale, là aussi vous ne serez pas déçus !

Vous le voyez, ma candidature n’a qu’un objet : ouvrir le débat, placer les idées au cœur de cette présidentielle dont chacun comprend que l’issue sera décisive pour l’avenir de notre pays.

Formons le vœu qu’en 2006 notre pays aille mieux, que chacun de ses habitants ait à nouveau foi en l’avenir et confiance en la politique. Puisse-t-elle retrouver ses lettres de noblesse et redevenir celle que le Général de Gaulle incarnait !

« La politique quand elle est un art, est un service, non point une exploitation, c’est une action pour un idéal au travers des réalités ».

Nicolas DUPONT-AIGNAN

Candidat à la Présidence de la République

Député-Maire d’Yerres

Président de "Debout la République"

 

 Les Echos - Nicolas Dupont-Aignan (UMP) lance sa campagne pour 2007 [ 12/01/06 ]

 

Nicolas Dupont-Aignan est « plus que jamais candidat » à l'élection présidentielle et sans passer par la primaire qu'organisera Nicolas Sarkozy en début d'année prochaine. Présentant ses vœux à la presse hier, le député souverainiste UMP et président du club Debout la République a souhaité offrir aux Français un « vrai choix », un « projet gaulliste et républicain », inscrit dans la suite du « non » au référendum sur la Constitution européenne mais « beaucoup plus large et beaucoup plus ambitieux » que celui de Philippe de Villiers. « Après en avoir pris pour vingt-cinq ans du système Mitterrand-Chirac, les Français ne sont pas condamnés à subir leurs héritiers à perpétuité », a-t-il assuré. Lui-même s'est fixé un double objectif : 10.000 adhérents pour son club et 1.000 parrainages, soit le double du nombre requis pour participer à la présidentielle.

(Communiqué repris dans toute la presse)