L’annonce
d’un bénéfice record de 7,5 milliards d’euros par la société
Mittal constitue une véritable provocation pour les salariés de
Gandrange menacés de licenciement. C’est aussi un camouflet
infligé au président de la République, qui s’est engagé à
financer les restructurations du site mosellan.
Voilà à quoi mène la politique unilatérale de désarmement
industriel imposée par la Commission de Bruxelles, qui avait
interdit à la France de s’opposer au rachat d’Arcelor par Mittal !
Non content d’avoir payé pour rien, il y a dix ans, la remise à
flot d’Usinor-Sacilor avant son incorporation à un champion
européen de l’acier finalement cédé au premier venu, les
contribuables français vont devoir maintenant financer la casse
sociale d’une multinationale sans foi ni loi qui se gave de
profits astronomiques sur le dos de ses salariés.
Ce gâchis scandaleux illustre une fois de plus la contradiction
majeure d’un président de la République qui en appelle le matin
au patriotisme économique et au rétablissement de la préférence
communautaire, pour mieux signer l’après-midi un traité européen
qui en rend encore plus impossible toute mise en œuvre.
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