L'appel de Marianne a donné des idées à certains sarkofans plein d'imagination : des « contre-appels » se mettent à fleurir pour défendre le Président. Mais pour trouver des signataires, en revanche, ça risque d'être plus compliqué…
Est-ce la
perspective d'un
prochain remaniement
ministériel, comme
le disent les
mauvaises langues,
qui provoque cette
course à l'échalote
? Depuis la parution
de
« l'appel à la
vigilance
républicaine »
de Marianne, on ne
compte plus les
proches de Nicolas
Sarkozy qui
reprennent sur
toutes les ondes les
termes consacrés
pour la dénoncer.
D'Yves Jego à Nadine
Morano, on fustige
les
« revanchards »
qui ont osé signer
ce texte et le
« déni démocratique
» qu'il
serait supposé
incarner. Mais pour
montrer qu'ils
peuvent aller encore
plus loin que ces
formules
officielles,
certains font même
preuve d'initiative
personnelle. Roger
Karoutchi, le
secrétaire d'Etat
chargé des relations
avec le Parlement, a
ainsi entrepris de
lancer un
« contre-appel »
- sorte d'équivalent
politique du fameux
« miroir magique »
en vogue dans les
cours de récré.
Cette après-midi, il
comportait pas moins
de… deux signatures,
dont celle de Roger
Karoutchi lui-même.
Mais on ne doute pas
que, d'ici vendredi,
jour annoncé de sa
parution, il en
recueille bien plus.
• Parce que la République et la démocratie doivent être constamment confortées et ne sont pas naturellement éternelles ; • Parce qu'il est dangereux pour la démocratie d'utiliser et de multiplier les attaques personnelles contre le chef de l'Etat pour essayer de déstabiliser son action politique ; • Parce qu'il faut respecter l'expression récente du suffrage universel, source et origine des pouvoirs du Président de la République, du Parlement et du Gouvernement ; • Parce qu'il y a urgence à revenir à la confrontation des idées, des propositions et des projets, seule capable de faire prospérer la démocratie et seule à même de provoquer une mobilisation citoyenne quelle qu'en soit la sensibilité ; • Parce qu'il faut raison garder et que les expressions de « Comité de vigilance » ou de « Résistance » ont une connotation historique reconnue ;
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