"Le courage de décider"


Jean-Pierre Chevènement en campagne

 

Il peut créer la surprise. Il est celui qui anime la campagne présidentielle. Le "pôle républicain" s'élargit de jour en jour. Mais tous les Français ne connaissent pas Jean-Pierre Chevènement. Ce livre rappelle son passé, précise ses attachements à Pierre Mendès France et explique en quoi Jean-Pierre Chevènement apprécie le gaullisme.

On peut y lire :

Le gaullisme

"Mais qui pourrait contester aujourd'hui l'indépendance de l'Algérie ? Il importait que cela se fît au mieux des intérêts de la France. De Gaulle voyait loin. Nourrie aux sources d'une culture historique et d'une pensée exigeante, chacune de ses conférences de presse était une leçon de politique donnée aux citoyens et au monde".

 

"En parlant des gaullistes de gauche, Charles de Gaulle disait : " Ce sont de bonnes bouteilles, mais il y en a peu." Jean-Pierre Chevènement rappelle alors : "Le Général n'était pas davantage favorables aux gaullistes les plus marqués à droite. En homme de synthèses qu'il était, il voulait transcender les frontières intérieures qui séparent les Français, capable de se projeter dans le futur, pour le compte de la France qu'il aimait plus que tout".

Les valeurs

"Nous vivons dans une société qui ne transmet plus, ou pis, qui n'a plus de valeurs à transmettre ... Quand l'argent devient le seule valeur et que le vieux slogan "il est interdit d'interdire" imprègne encore tant de cerveaux fatigués, la société ne transmet plus aucun principe : tout est permis. Là est la racine de la délinquance."

La France

"La France s'est faite avec l'Etat et avec la citoyenneté. Elle est une construction politique et culturelle qui mêle depuis le début tous les peuples du nord et du sud de l'Europe, et même depuis le 20ème siècle tous les peuples du monde. Un Français se définit simplement. C'est un citoyen français, rien de plus, rien de moins ; il peut être noir, jaune, Flamand ou Franc-comtois, c'est un citoyen français.

Ce que le gouvernement -celui de Jospin - propose implicitement, c'est de sacrifier la France républicaine sur l'autel d'une pseudo-république plurielle et d'une Europe des régions qui signerait tout simplement la victoire du marché sur la politique."

 

La souveraineté

"Le peuple français peut déléguer des compétences, à conditions que celles - ci soient démocratiquement contrôlées. Il ne peut déléguer sa souveraineté, sauf à se dissoudre lui-même.

Nous sommes donc fondés à demander à Bruxelles des clauses dérogatoires, comme l'ont fait la Grande-Bretagne, le Danemark ou l'Irlande.

Pour l'organisation du service public, par exemple, qui, en France, repose sur des grands opérateurs publics".

 

Le service public

"... Je crois au service public, dès lors que l'action est menée selon un plan d'ensemble et peut s'inscrire dans la durée".

 

Le RPR, le PS et la cohabitation

"Le Parti Socialiste est redevenu ce qu'il était au temps de la IVème république : un parti de système.

Le RPR de Jacques CHIRAC a consciencieusement et méthodiquement liquidé l'héritage du Général de Gaulle.

La cohabitation, qui les a réunis pendant 5 ans, n'a fait qu'illustrer et approfondir leurs convergences. L'un et l'autre se sont ralliées à la mondialisation libérale qu'ils ne critiquent que du bout des lèvres."

 

Le système économique

"L'économie de marché est le système adopté par tous les pays les plus avancés ; il n'est donc pas question de le remettre en cause. Il est d'ailleurs le meilleur - ou le moins mauvais - des systèmes, parce que c'est celui qui permet de créer le maximum de richesses dans le minimum de temps.

Mais cette économie de marché a besoin de cadres et de normes stables qui ne peuvent êtres fixées que par la puissance publique. A défaut, on reviendrait à la loi de la jungle."