Communiqué du 13 décembre 2007

 

 Kadhafi : Trop c'est trop !

 
  • Un invité de la France n'a jamais fait autant dans la provocation !

Des attentats d'Alger - Un sujet abordé par Nicolas Sarkozy selon l'Elysée. Il a «recommandé vivement» à Mouammar Kadhafi, lors de leur deuxième entretien à l'Elysée, de «condamner publiquement» les attentats d'Alger, mais le «guide» libyen lui a rappelé qu'il avait eu au téléphone le président Abdelaziz Bouteflika. Le président Sarkozy a dit à Mouammar Kadhafi «qu'il était important qu'il fasse ce geste, lui qui a soutenu les mouvements de libération dans les années 70 et 80, qui a tourné le dos au terrorisme et qui aujourd'hui lutte aux côtés d'autres puissances, notamment occidentales, contre le terrorisme», a rapporté David Martinon, porte-parole de l'Elysée. Dans la soirée, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a qualifié «d'actes condamnables» les sanglants attentats mardi à Alger et a déclaré que les membres d'Al-Qaïda étaient des «criminels» lors d'un discours mercredi à Paris.


Des Droits de l’homme - C’est la polémique qui empoisonne l’Elysée. Nicolas Sarkozy a-t-il parlé des Droits de l’homme à Mouammar Kadhafi? Oui, assurent le secrétaire général de la présidence Claude Guéant et le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui affirment en avoir été témoins. Non, répète à de nombreuses reprises Mouammar Kadhafi. Peut-être Nicolas Sarkozy la-t-il, en effet, abordé le sujet sans réponse du dictateur Libyen. Il n'y a pas eu d'échange.


Des droits des immigrés – LE SCANDALE !

C’est la riposte de Mouammar Kadhafi aux attaques sur les Droits de l’homme. A l’Unesco, mardi après-midi, il a tapé fort: «Avant de parler des Droits de l'homme, il faut vérifier que les immigrés bénéficient chez vous de ces droits». «Les Africains immigrés sont considérés comme des marginaux, des nécessiteux. Ils expriment leur colère parfois par la violence, allument des incendies», a-t-il ajouté, dans une apparente allusion aux violences dans les banlieues en France. Pas sûr qu’il soit sur la même longueur d’onde que Nicolas Sarkozy, qui a parlé de racaille et de voyoucratie.


Des «propos assez pitoyables» de Kadhafi - C'est ainsi que Bernard Kouchner (pas très clair, ni courageux, dans cette affaire !)a qualifié à l'Assemblée nationale la sortie de Mouammar Kadhafi à l'Unesco.


Des contrats - Face aux nombreuses critiques, Nicolas Sarkozy a insisté sur les retombées commerciales de la visite du «guide» libyen, qu'il a évaluées à 10 milliards d'euros de contrats. Mais, il s'agit dans certains cas de la finalisation d'accords déjà conclus, et dans d’autres, de simples accords de négociation exclusive, sans contrat garanti.