Communiqué du 24 novembre 2008

 

Europe : "Lisbonne, c'est exactement le modèle fédéral allemand"

 

 

On le savait, mais on le voit peu écrit noir sur blanc. … Alain Lamassoure reconnaît que Lisbonne jette les bases d'un Etat fédéral : "Que prévoit-il, ce traité ? Que le pouvoir législatif de l'Union sera partagé entre une chambre basse, le Parlement européen, directement élu par les citoyens, et une chambre haute, représentant les Etats, le Conseil des Ministres. Et qu'il y aura enfin un « Monsieur » ou une « Madame Europe », le Président de la Commission élu par le Parlement. Ça ne vous rappelle rien ? C'est exactement le modèle fédéral allemand." L'ancien ministre des affaires européennes, devenu député UMP au Parlement européen ne s'y trompe pas : "Monsieur Europe" sera bien le président de la Commission, pas celui du Conseil européen.

Alain Lamassoure annonce que les europartis fédéralistes (PSE et PPE) devraient chercher à bipolariser le débat des Européennes : "En décembre prochain, le PPE désignera son candidat pour la présidence de la future Commission. On lui demandera de faire campagne dans les 27 pays. Si nous y parvenons, le PSE, pour être crédible, devra faire de même. Les grandes chaînes de télévision devront alors organiser entre eux des face-à-face du type de ce que nous avons vu récemment en France et aux Etats-Unis. Et le Président élu(e) sera ainsi choisi par les 500 millions de citoyens européens, comme l'est le Premier Ministre britannique ou la Chancelière allemande…

L'Observatoire de l'Europe

 


La "concurrence non faussée"... la drogue de Lamassoure. Une cure de désintoxication s'impose...

  • Invité des petits déjeuners du Cercle des Européens, présidé par Noëlle Lenoir, vendredi 17 octobre, le député européen Alain Lamassoure (PPE) est revenu sur la réforme des marchés financiers que l'Europe appelle de ses vœux.

Après ces premières mesures d’urgence prises par l’Union européenne, qui visent à "éteindre l’incendie", Alain Lamassoure a appelé à la consolidation du dispositif en soulignant "les risques gigantesques de fausser les conditions de concurrence" que représente le plan de sauvetage européen, du fait du recours par certains établissements financiers majeurs aux capitaux publics pour faire face aux problèmes d’insolvabilité. La Commission devra faire preuve d’une extrême vigilance a-t-il affirmé, pour s’assurer que "le principe fondamental des conditions égales de concurrence s’applique au dispositif".

Selon Alain Lamassoure, il est nécessaire de sortir de la période de crise et de retrouver le sang froid nécessaire pour prendre des décisions objectives et mettre au point un nouveau système de régulation mondial. "La créativité financière a permis un formidable développement du commerce international" a-t-il affirmé, "il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain". Il a par exemple estimé que la titrisation n’était pas un mal en soi, mais que c’était plutôt le manque de transparence qui était en cause.