Communiqué du 03 juin 2008

 

61% des Français ont compris qu'ils ont été roulés

 

Lisbonne, 13 décembre 2007. Le Président Sarkozy signe le traité recyclant la Constitution européenne rejetée par les Français le 29 mai 2005

Le 29 mai 2005, une majorité de Français (54,67%) des Français disaient non au projet de constitution européenne. D'après un sondage OpinionWay réalisé pour Metro, 64% des électeurs estiment que ce vote n'a finalement pas eu de conséquences graves sur la constitution européenne. 57% estiment même avoir rendu service aux citoyens des pays de l'UE dans lesquels il n'y a pas eu de référendum. Toutefois 52% jugent que leur vote n'a pas rendu les dirigeants français plus attentifs à l'opinion des citoyens sur la manière dont se construit l'Europe, tandis que 51% estiment que ce vote n'a pas terni l'image de la France en Europe.

 

 Trois ans après, les Français ne regrettent par leur vote (Métro)

 « Les Français ne sont pas eurosceptiques, mais ils minimisent la portée du vote non, en grande partie parce qu'il n'a pas fait bouger les dirigeants politiques », analyse Bruno Jeanbar, directeur des études politiques d'OpinionWay. En effet, 57% des personnes interrogées estiment que depuis le 29 mai, la façon dont est conduite la construction européenne n'a pas changé. 29% jugent qu'elle a changé en mal, 13% seulement en bien.


"On reste dans un sentiment général d'insatisfaction vis-à-vis de l'Europe, souligne Bruno Jeanbar. Parce que les Français en ont toujours une perception lointaine, plus institutionnelle que quotidienne, et parce que le seul élément concret, le passage à l¹Euro, est lié pour beaucoup à un phénomène négatif, la hausse des prix
."


Quelles conséquences pour 2009 ?


Par ailleurs que pensent les Français de l'adoption du traité simplifié, le 19 octobre dernier par les Vingt-sept pays membres de l'UE ?  61% des Français estiment qu'il s'agit d'une remise en cause de leur vote le 29 mai. Pourraient-ils utiliser les élections européennes de 2009 pour exprimer leur mécontentement ? « L'abstention risque d'être forte parce que les Français ont le sentiment qu'ils ne peuvent pas agir sur la construction européenne », pronostique Bruno Jeanbar. « Et il y a aussi une fenêtre de tir pour les souverainistes et tous les adversaires de l'Europe (
NDLR : de cette Europe supranationale !), à gauche comme à droite
.

  • Méthodologie: Etude réalisée en ligne les 28 et 29 mai auprès d'un échantillon de 1 042 personnes, constitué selon la méthode des quotas représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.