Lisbonne, 13 décembre 2007. Le
Président Sarkozy signe le traité recyclant la Constitution
européenne rejetée par les Français le 29 mai 2005
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Le 29 mai 2005, une
majorité de Français (54,67%) des Français disaient non au projet de
constitution européenne. D'après un sondage OpinionWay réalisé pour
Metro, 64% des électeurs estiment que ce vote n'a finalement pas eu de
conséquences graves sur la constitution européenne. 57% estiment même
avoir rendu service aux citoyens des pays de l'UE dans lesquels il n'y a
pas eu de référendum. Toutefois 52% jugent que leur vote n'a pas rendu
les dirigeants français plus attentifs à l'opinion des citoyens sur la
manière dont se construit l'Europe, tandis que 51% estiment que ce vote
n'a pas terni l'image de la France en Europe.
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Trois ans après, les
Français ne regrettent par leur vote (Métro)
«
Les Français ne sont
pas eurosceptiques, mais ils minimisent la portée du vote non, en grande
partie parce qu'il n'a pas fait bouger les dirigeants politiques
», analyse Bruno Jeanbar, directeur des études politiques d'OpinionWay. En
effet, 57% des personnes interrogées estiment que depuis le 29 mai, la
façon dont est conduite la construction européenne n'a pas changé. 29%
jugent qu'elle a changé en mal, 13% seulement en bien.
"On reste dans un
sentiment général d'insatisfaction vis-à-vis de l'Europe, souligne
Bruno Jeanbar. Parce que les Français en ont toujours une perception
lointaine, plus institutionnelle que quotidienne, et parce que le seul
élément concret, le passage à l¹Euro, est lié pour beaucoup à un
phénomène négatif, la hausse des prix."
Quelles conséquences
pour 2009 ?
Par ailleurs que pensent les Français de l'adoption du traité simplifié,
le 19 octobre dernier par les Vingt-sept pays membres de l'UE ? 61% des
Français estiment qu'il s'agit d'une remise en cause de leur vote le 29
mai. Pourraient-ils utiliser les élections européennes de 2009 pour
exprimer leur mécontentement ? «
L'abstention risque
d'être forte parce que les Français ont le sentiment qu'ils ne peuvent
pas agir sur la construction européenne », pronostique Bruno
Jeanbar. « Et il y a
aussi une fenêtre de tir pour les souverainistes et tous les adversaires
de l'Europe (NDLR : de cette Europe
supranationale !), à gauche comme à droite.
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