On
ne fera pas l’Europe sans casser des €
Communiqué
de M. Charles PASQUA
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S’imposer
les critères de Maastricht relatifs aux déficits publics et à la maîtrise
de l’inflation, ajouter petit à petit l’obligation d’harmoniser
les politiques fiscales et sociales avec les autres pays de l’Euro,
sont autant de bombes à retardement pour notre économie nationale et
notre indépendance.
Car
il faut en être conscient. L’€ ne peut survivre qu’à la
condition que la France accepte, contrainte par la disparition d’une
politique monétaire du Franc qui nous était propre, de revoir pour être
compétitive, certaines législations, notamment celle des 35 heures.
C’est
à partir d’un raisonnement qui se veut simple que se révèle
l’aberration gouvernementale : la veille de la mise en place de
l’Euro, accentuer le différentiel du coût du travail entre la France
et l’Allemagne notamment.
Jospin
coupable ? Sans aucun doute. Chirac responsable ?
Certainement. Le président de la République ne devait d’aucune manière,
sauf à constater l’accord le plus profond avec le gouvernement,
couvrir cette « bavure économique » que les gouvernements
de demain, quelque soit sa couleur politique, devront rapidement
rectifier.
Sur
l’entrée en récession de l’économie française
Pour
la première fois depuis cinq ans, le produit intérieur brut de la
France a reculé d’un trimestre sur l’autre. Après la chute des
hypothèses de croissance pour 2002 et l’augmentation du déficit
budgétaire, cette très mauvaise nouvelle prouve que les promesses de
l’euro étaient des mensonges.
Les
partisans de l’euro vont-ils enfin daigner expliquer aux Français
pourquoi les deux plus grandes économies de la zone euro, la France
et l’Allemagne, sont entrés récession, tandis que la
Grande-Bretagne, qui a refusé d’entrer dans l’euro, bénéficie
de la meilleure croissance des pays les plus industrialisés de la
planète en 2001 ?
22/02/2002
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