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Ch. LECHEVALIER
Secrétaire Départemental DLR
Membre du Conseil National |
La
révolution de juillet 1830 a été le produit des brimades politiques que
le régime coercitif de Charles X imposa au peuple et aux partis.
Malheureusement pour la République, le mois de juillet 2008 n'est pas
celui de l'émancipation, mais, au contraire, celui de la coercition et
de la persécution. MM. Sarkozy et Barroso tissent sournoisement et
simultanément la fin des libertés.
Au
niveau de la République française, un décret publié le 1er juillet 2008
au Journal officiel institue un nouveau fichier dénommé EDVIGE,
organisant le fichage généralisé et systématique de << toutes personnes
âgée de 13 ans et plus >> <<ayant sollicité, exercé ou exerçant un
mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle
institutionnel, économique, social ou religieux significatif >>.
En
clair, tous les citoyens ayant un jour envisagé de s'investir dans leur
cité. Ce fichier doit servir a identifier tout individu, groupe ou
organisation dont l'activité est <<susceptible de troubler l'ordre
public >>.
L'enregistrement des données a caractère personnel n'a aucune limite, ni
dans le temps ni dans son contenu, puisque pourront être répertoriées
toutes les informations relatives aux fréquentations, au comportement,
aux déplacements, à l'appartenance ethnique, à la vie sexuelle, aux
opinions politiques, philosophiques et religieuses, au patrimoine, au
véhicule, etc.
Malgré les recommandations du Conseil de l'Europe et les nombreuses
réserves de la CNIL concernant ce fichier, le gouvernement fait le choix
d'adopter un mode de recensement des populations particulièrement
attentatoire aux libertés et au respect de la vie privée.
En
effet, EDVIGE aura vocation à se prémunir contre toute forme
d'opposition.
Le
gouvernement choisit de progresser vers un contexte autoritaire plus
global, qui remet en cause l'indépendance des médias, comme celle de la
Justice, a déclaré Nicolas DUPONT-AIGNAN, Député gaulliste de l'Essonne
et Président de Debout la République.
Mais,
si le Conseil de l'Europe a émis des réserves sur EDVIGE, l'Union
européenne a voté le 7 juillet une réforme du droit européen sur les
communications électroniques dit <<Paquet Télécom >>. Un eurodéputé
britannique conservateur, Malcolm Harbour, se fait le petit
télégraphiste de la BSA (Business Software Alliance) une association
contrôlée par des éditeurs de logiciels, afin d'introduire dans le droit
européen les mesures permettant de surveiller les communications des
internautes dans le but de détecter des violations de propriété
intellectuelle.
Comme
il est techniquement impossible de faire ce type de détection sans
surveiller la totalité des communications, c'est la globalité des usages
de l'ensemble des internautes que les fournisseurs d'accès seront
contraints d'espionner: mails, navigation, messagerie instantanée, jeux
en réseau ....
Cela
revient à ouvrir la totalité des courriers à la poste pour espionner les
correspondances, afin de voir si ce qui est écrit est conforme aux
oukases d'un lobby d'affaires.
Notons que le rapporteur du <<Paquet Télécoms >>, Catherine Trautmann,
eurodéputée ancienne ministre socialiste de la culture, ne semble pas
vraiment s'opposer a ce saccage d'un droit fondamental, celui de la vie
privée.
Dans
un tel contexte, la réforme prend de plus en plus l'aspect d'une
contre-réforme, doctrinaire et liberticide.
Debout La République dénonce vivement ces dangereuses logiques de
négation des droits fondamentaux des citoyens qui, sous prétexte de
« moderniser » la législation, liquident aussi la liberté d’opinion, le
droit à la vie privée et la présomption d'innocence. |