Le 1er tour ou l'instant du choix...

17/04/2002

Puisque traditionnellement et logiquement, le premier tour d'une élection permet de choisir en toute liberté, alors qu'au second il faut éliminer le plus mauvais et "voter utile", j'aimerais vous faire part du "bon choix" que représente Corinne Lepage pour ceux que le vote écolo est incontournable ; j'y suis aussi sensible

Évidemment, nous sommes tous conscients qu'un État, de surcroît européen, ne peut se diriger que par l'écologie, et c'est là que le bât blesse: l'écologie française doit, si elle veut parvenir à un niveau intéressant et efficace de responsabilités, se doter d'économistes, de juristes, en bref, des compétences vitales à la direction d'un État, ce qui n'est actuellement pas le cas. C'est pour cette raison que les Verts restent au rang de simples groupe(s) de pression au pire, au mieux, à celui de députés garants d'une majorité plurielle et virtuelle. C'est ainsi qu'en quelques années, ils ont perdu toute crédibilité, pris à leur tour d'une mystérieuse passion qui leur a fait oublier leurs fracassantes promesses et leurs sincères engagements auprès des citoyens et de Dame Nature.

Au contraire, Corinne Lepage m'a frappé par sa franchise et par son indépendance, apparentes il est vrai. 

Mais mieux que D. Voynet et que N. Mamere, elle me semble incarner, la conscience que la politique et les politiques ont le devoir d'agir, non seulement pour la préservation de l'environnement, mais aussi pour garantir à chaque citoyen des conditions compatibles – voire favorables – avec sa santé. C'est la première que j'entends refuser de façon catégorique les OGM, la première aussi qui a compris qu'être écologiste, ce n'est pas nécessairement être démagogue, et se donner une allure d'hippy attardé et qui a, en conséquence, condamné la légalisation du cannabis.

Elle a sans doute compris que l'écologie ne doit pas être subordonnée à une tendance politique, croyance absurde que les Verts "traditionnels" ne parviennent plus à gérer, mais qu'elle doit être partie intégrante de toute politique qui se dit responsable et au service du citoyen.

D'autre part, c'est l'une des rares à envisager une vie après les présidentielles, et c'est la seule qui s'est engagée à poursuivre ses luttes, même si elle n'est pas élue. Et ceci, par les temps qui courent, quand les "grands" multiplient des promesses, des prises de conscience et des passions qui n'iront probablement pas au-delà du mois de mai, pour se réveiller quelques semaines avant les législatives, c'est très précieux… 

Globalement, voilà pourquoi je tiens à affirmer mon soutien, au delà des élections présidentielles,  à Corinne LEPAGE ; non pas parce qu'elle est prête à être présidente, mais parce que ses combats doivent être entendus et poursuivis, parce qu'elle incarne un renouveau crédible et non corrompu, en bref, un espoir…

                                                                                                                               Laëtitia FAVRIE.