La
privatisation malencontreuse des sociétés d’exploitation d’autoroutes,
en 2006, pour des montants relativement modestes, avait rencontré
l’opposition de 7 Français sur 10 et suscité nombre d’oppositions au
Parlement, dont la mienne.
Outre
le risque de graves sous-investissements dans les infrastructures
existantes et à créer, le principal danger était bien entendu le
dérapage des tarifs au détriment des usagers et au profit des seuls
actionnaires.
Ce
qui devait arriver est arrivé, ainsi que l’a sévèrement pointé la Cour
des comptes il y a quelques mois, dans un rapport sans ambiguïté aucune
:
«
L’Etat a mal assuré la protection des consommateurs face aux nouvelles
sociétés privées concessionnaires. […] Les défauts et l’opacité de
mécanismes d’une grande complexité ont permis des niveaux de recettes
supérieurs aux tarifs moyens affichés et des augmentations dépassant les
hausses autorisées. »
Les
automobilistes français, qui ont pour la première fois limité cette
année leurs déplacements sur autoroutes, sont tout à fait conscients de
cette sorte de racket qui les révolte bien légitimement.
C’est
pourquoi je demande au gouvernement qu’il décrète le gel d’un an des
tarifs des péages autoroutiers, le temps qu’une Commission d’enquête
parlementaire, dont je sollicite auprès du président de l’Assemblée
nationale la création dans un courrier ci-joint, puisse faire toute la
lumière sur ces scandaleux dérapages
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député non-inscrit de l’Essonne
Président de Debout la République |