11/06/2002

 

 


Les Français rejettent la cohabitation

  • Élysée et Matignon : la cohérence au service de la France

 

 

 

Ce premier tour des élections législatives laisse entrevoir pour le 16 juin une chambre aux couleurs de la Chiracquie. Certains apprécieront, d’autres la combattront, mais personne ne pourra affirmer que ceci est le fruit du hasard.

  • Après l’élimination du candidat Jospin au premier tour des présidentielles, ce scrutin du 9 juin confirme le rejet de la politique menée depuis 5 ans par la gauche plus plurielle qu’unie et cohérente.

  • L’élimination de tous les candidats marginaux montre aussi la portée du vote utile dès le premier tour des législatives. Les Français ne veulent plus de la cohabitation et ont porté leurs suffrages sur les deux pôles républicains : l’UMP et le PS. Et ils l’ont dit clairement malgré une campagne très anti-Vème République qui, aux dires de ses détracteurs de gauche et de tous les extrêmes, instaurerait une hégémonie en concentrant tous les pouvoirs au sein d’un même parti. Qu’avait donc fait Mitterrand en 81 et 88, sinon recherché et obtenu une majorité législative pour lui permettre de gouverner réellement, et ce conformément à la constitution ?

Les « bourgeois socialistes » présents sur les plateaux des chaînes de télévision ce 9 juin au soir ont rabâché jusqu’à l’indigestion que la démocratie exige une large opposition au parlement. Faut-il leur rappeler que la seule démocratie véritable est le vote des Françaises et des Français. Le nombre ne faisant pas la qualité, ils devraient être rassurés quant à la valeur de leur travail d’opposant.

Mais cette campagne a surtout été menée par le Premier Ministre et les partis qui le soutiennent sur le thème de cette cohabitation que tous rejettent aujourd’hui après l’avoir instaurée et dégustée depuis 1986 au détriment de la France : hier, Lionel Jospin en tant que candidat à la magistrature suprême, aujourd’hui le RPR et l’UDF pour donner une majorité législative au Président de la République qui l’a réclamée ouvertement depuis le 5 mai 2002.

Cette campagne vaut engagement fort de la part de Jacques CHIRAC et de ses alliés. Cet engagement a été validé par le peuple : il ne veut plus de cohabitation.

Alain KERHERVE