Communiqué du 09 novembre 2008

 

Vie et mort de la Vème République ?

 

 

 

Sommaire

François BROCHE   En mai 1958, il n’y a pas eu de coup d’Etat !

Odile RUDELLE  La Ve République vient de très loin 

Patrick SAMUEL   Michel Debré ou la constitution « chose sainte »

Andrew KNAPP  Le Président au-dessus des partis

Yves GUENA   Les grandes initiatives appartiennent à l’exécutif

Bertrand RENOUVIN    Notre monarchie élective

Michel CLAPIE   Au sujet des propositions du « Comité Balladur »

Pierre MAZEAUD  Pour un meilleur usage des institutions

Renaud CAMUS  L’hyperdémocratie contre la Ve République

Arnaud TEYSSIER  Vers une « anarchie constituée » ?

Raphaël DARGENT  Le coup de grâce de Nicolas Sarkozy  

Documents Charles de Gaulle et la Ve République

Que reste-t-il de la Ve République ? La question peut surprendre alors que la France célèbre en 2008 les cinquante ans de la constitution voulue par le général de Gaulle. Pourtant, cette question est plus que jamais d’actualité au moment où l’on révise une nouvelle fois notre texte fondamental pour ratifier le traité européen de Lisbonne. Pour Charles de Gaulle, la Ve République figurait comme une synthèse équilibrée de l’histoire institutionnelle française ; l’élection tous les sept ans du Président de la République au suffrage universel ainsi que la pratique du référendum constituaient les assises de cette quasi-monarchie élective unique en Europe. Forte d’une stabilité retrouvée, d’une légitimité régulièrement retrempée par le consentement populaire, la Ve République devait permettre à la France de sortir des errements des régimes précédents, ce qu’elle fit en effet.

Mais une constitution, la formule est connue, c’est une lettre, une pratique, un esprit. Or, la lettre fait désormais figure de chiffon de papier, biffée à l’envi depuis vingt ans, raturée au gré des circonstances politiques du moment. Quant à la pratique, cohabitation et quinquennat oblige, elle a été peu à peu dévoyée, au point d’abaisser la fonction présidentielle à celle – honnie par le Général – de chef de parti. Il est douteux dès lors que l’esprit des institutions aient survécu à ces dérives, même si sur ce point les avis divergent entre les tenants de l’adaptation et ceux de la fidélité, les premiers estimant que la pratique hyperactive de l’actuel chef de l’Etat constitue bel et bien un retour de la responsabilité au plus niveau, justement conforme à l’esprit du fondateur de la Ve, les seconds au contraire ne voulant voir dans le style sarkozyen que l’activisme d’un super Premier ministre.

Alors que reste-t-il de la Ve République ? Est-ce l’heure de l’autopsie ou le cadavre bouge-t-il encore ? À l’heure tout à la fois des réformes institutionnelles et du cinquantenaire, le pouvoir semble refuser de toucher au symbole et de changer de numéro. Cela suffit-il à faire illusion ? Le refus du référendum pour  trancher souverainement le débat européen n’est-il pas en réalité le signe d’une mort clinique ?

Revenir aux sources du texte gaullien, en analyser les éloignements, en discuter les évolutions, tel est l’objet de cette livraison de Libres qui réunit parmi les meilleurs spécialistes, grands témoins, juristes, constitutionnalistes, politiques et écrivains.

Raphaël DARGENT 


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