Communiqué du 17 mai 2005
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Philippe (Sully) ROBERTl : lettre ouverte à Séguin et Mazeaud

 

http://notre.republique.free.fr/amisvalmy.htm

 

Notre ami David Desgouilles est signataire du Manifeste Républicain du Comité Valmy ainsi que de l’Appel du 11 janvier 2005. Ancien correspondant de Philippe Seguin en Franche-Comté et candidat aux élections européennes de 1999 sur la liste de Charles Pasqua, il adresse cette lettre ouverte à deux  personnalités gaullistes qui paraissent, et ils ne sont pas les seuls, bien trop sur la touche…

Claude Beaulieu

 

LETTRE OUVERTE A MESSIEURS MAZEAUD ET SEGUIN, PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET DE LA COUR DES COMPTES.

 

Il y a treize ans, vous étiez des nôtres. Aujourd’hui, appelés à des fonctions illustres par le Président de la République, vous respectez le devoir de réserve qui se rattachent à ces missions avec une rigueur qui n’a d’égal que votre Amour pour la République.

Et pourtant, d’autres que vous ne s’embarrassent pas des mêmes scrupules. Madame Simone Veil a décidé d’un congé du conseil constitutionnel pour faire campagne pour le référendum alors qu’elle a eu à se prononcer à diverses reprises sur la constitutionnalité du traité, objet même du référendum, ou sur la légalité du caractère partisan de l’exposé des motifs qui accompagne le matériel de vote envoyé aux électeurs. Il est déjà extrêmement choquant que Madame Veil participe à la campagne électorale après avoir participé à des décisions sur le sujet même de la campagne ; qu’elle y retourne, comme si de rien n’était, le 30 mai prochain, serait une forfaiture, entachant à jamais cette institution qui fonde sa légitimité sur  l’impartialité de ses décisions et, donc, de ses membres.

Le Conseil Constitutionnel s’est d’autre part déclaré incompétent pour juger du bien-fondé d’une campagne publicitaire payée par l’Etat, et donc par tous les contribuables. Si nous n’avions  pas la crainte de déplaire à l’auteur d’une biographie de Napoléon III, nous écririons sans doute que 140 ans après les candidats officiels, nous sommes entrés dans l’ère de la position officielle à un référendum. Il y a treize ans, Monsieur Philippe Séguin, vous tonniez contre les « voleurs » qui exerçaient un véritable détournement de fonds publics en distribuant force gadgets aux couleurs de l’Union européenne avec un bus affrété par la Commission européenne. Devant votre courroux, le bus s’était soudainement volatilisé. Aujourd’hui, on institutionnalise ce détournement de deniers publics, ce vol, comme vous le nommiez à juste titre en 1992.

Mais, au fait, Monsieur Séguin, n’avez-vous pas prêté un jour serment à la Cour des Comptes ? Ce serment n’avait-il pas notamment pour objet de lutter contre de telles dérives ?

Mais, au fait, Monsieur Mazeaud, n’êtes vous pas le Président de cette institution suprême où on peut aujourd’hui s’affranchir sans peine du minimum d’impartialité ?

Vous avez le choix, Messieurs.

Soit vous vous affranchissez à votre tout de ce devoir de réserve que Madame Veil vient de rendre caduc et vous reprenez votre Liberté de parole, et dans ce cas on aimerait bien connaître votre position sur ce traité et vous voir faire campagne, en toute logique, à nos côtés.

Soit vous remplissez complètement votre mission. Et donc, Monsieur Mazeaud, vous demandez publiquement  à Madame Veil sa démission. Et donc, Monsieur Séguin, vous dénoncez publiquement le détournement de fonds publics à l’échelle industrielle qui se déroule en 4 par 3 devant nous.

En ne tranchant pas entre ces deux alternatives, vous participeriez de fait au coup d’Etat qui se fomente en ce mois de mai. Et cela nous peinerait.