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Blair veut remettre
la directive Bolkestein sur les rails durant la Présidence britannique de
l'Union.
Des sources proches du
gouvernement indiquent que Tony Blair a bon espoir de faire adopter ce
texte avec des amendements mineurs, malgré l'opposition de la France. Il
considère en effet que les nouveaux Etats membres lui apporteront un
soutien crucial, le porte parole du gouvernement britannique indiquant que
les opposants à la directive sont "très en minorité".
Interrogé sur l'opposition française à la directive, il a répondu " Il
s'agit d'une Europe à 25, et ce sont 25 pays qui décident ". (Business
27 mars 2005). Lors d'un débat parlementaire qui a suivi la réunion des
chefs d'Etats et de gouvernements, Tony Blair a déclaré : " La directive
sur les services est au coeur de la nouvelle phase de l'agenda de
Lisbonne. Les services représentent 70% de l'économie de l'Union
européenne et du Royaume Uni. Cette directive a pour objet de libéraliser
ce marché. Elle le fait en exigeant des gouvernements qu'ils facilitent
l'implantation de sociétés européennes sur leurs territoires " a-t-il
ajouté. " Si la directive avait été retirée, comme certains le
souhaitaient, cela aurait été une grave erreur pour l'économie européenne
" (Hansard, 24 mars 2005 - Hansard est le procès verbal des débats de
communes).
Ann Melter, du très influent think tank "Lisbon Council", déclare que ce
serait " une erreur de croire qu'avoir repoussé dans le temps la directive
était une victoire de ses opposants ". Faisant référence à la Présidence
britannique de l'Union européenne elle déclare : " Tout cela sera bien
différent lorsque les britanniques prendront la Présidence ". (UPI, 23
mars 2005)
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