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Communiqué du 7 novembre 2005
 

 

Villepin : "la réponse sera ferme et juste"

 

 

  • Invité lundi du 20 heures de TF1, le Premier ministre a annoncé qu'il allait autoriser les préfets à instaurer un couvre-feu "partout où c'est nécessaire" et le recours à 1.500 réservistes supplémentaires sur le terrain. Par ailleurs, il a annoncé des mesures d'aide aux banlieues.

 

"Nous prenons toutes les solutions pour que le retour au calme se fasse rapidement." Invité lundi soir du journal de TF1, le Premier ministre Dominique de Villepin a présenté une série de mesures pour tenter de désamorcer la crise qui secoue les banlieues de France depuis 12 jours. "Les violences sont inacceptables. Je pense à tous les Français qui nous regardent qui sont inquiets et aspirent à un retour à la normale", a dit le numéro 1 du gouvernement. Et d'ajouter : "la réponse de l'Etat sera ferme et juste".

Application de la loi de 1955

Dans cette réponse, deux volets. Et le premier, celui de la fermeté, "réponse nécessaire". "La priorité c'est le rétablissement de l'ordre public", a martelé le Premier ministre. Il a ainsi annoncé l'envoi de 1.500 réservistes de plus dans les zones affectées par les violences. "En tout cela fait 9.500 policiers et gendarmes sur le terrain", a dit Dominique de Villepin qui a rendu hommage au sang froid des forces de l'ordre.

Autre mesure, en application de la loi de 1955, l'instauration de couvre-feu par les préfets "partout" où c'est nécessaire" pour permettre le retour au calme rapidement. Il a précisé que cela concernait "l'ensemble du territoire". "Les préfets décideront à l'intérieur de ces territoires les quartiers les plus sensibles où ils jugent qu'une telle mesure doit être prise". Le Premier ministre a annoncé que Jacques Chirac avait décidé de convoquer un conseil des ministres mardi matin.

Permettre à chacun de trouver sa place

De la fermeté mais aussi de la prévention avec une série de mesures pour aider les banlieues. Le Premier ministre a proposé "de multiplier par trois les bourses au mérite" et de créer des "internats d'excellence". Il a également proposé l'apprentissage dès 14 ans, au lieu de 16 ans, "pour les enfants qui ont le plus de difficultés" scolaires et il a annoncé que le gouvernement allait "restaurer la contribution" financière aux associations, "abaissée" ces dernières années."Nous devons faire en sorte que le maillage territorial dans ces cités soit un maillage vivant qui permette à chacun véritablement de trouver sa place, qui permette au dialogue de s'instaurer", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le terme de "racaille" utilisé par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin a affirmé que "tous les mots sont importants et (que) nous devons faire en sorte de nous rassembler". "Ne stigmatisons pas en cette période, soyons rassemblés tous ensemble pour nous permettre de trouver les solutions qui nous permettront d'avancer", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Ceux qui détruisent sont des délinquants, a déclaré le chef du gouvernement. Ils ne respectent pas les lois de la République et à ce titre à la fois la police se doit de les interpeller, et la justice prend les sanctions qui s'imposent". "Soyons donc tous mobilisés et vigilants, soyons maîtres de nous-mêmes. Dans ces circonstances, c'est le sang froid qui est essentiel et dont nous devons chacun faire preuve", a-t-il dit.