Retour

 


Communiqué du 6 décembre 2005
 

 

Nicolas Dupont-Aignan : Monsieur TRICHET et la BCE sabotent l’Europe.

 

 

Nicolas Dupont-Aignan

Président de Debout la République
Député-Maire d'Yerres
Candidat à la Présidence de la Républiqu
e

 

 

 

Malgré les mises en garde unanimes, y compris celle de l’OCDE, contre un renchérissement du coût de l’argent en Europe, la Banque centrale européenne s’apprête à relever de 0,25% ses taux de base.

 

C’est un véritable acte de sabotage économique, monétaire et politique dont Jean-Claude TRICHET devra assumer la responsabilité.

 

Sabotage économique : la BCE prend le risque de casser les reins de la reprise balbutiante en Europe, alors même que le problème principal du continent n’est pas l’inflation mais le chômage de masse. Elle démontre ainsi son incapacité à tirer les leçons de ses précédentes erreurs et à voir que la croissance américaine est en grande partie due à la politique intelligente de la FED.

 

Sabotage monétaire : la BCE prend le risque d’une réévaluation de l’euro au détriment de notre compétitivité déjà affaiblie par la politique commerciale et de concurrence de la Commission. Une nouvelle fois, la BCE se refuse à agir contre les manipulations monétaires des autres grands ensembles mondiaux, Chine en tête. A cause de l’inertie suffisante de Monsieur TRICHET, l’Europe demeure l’éternel dindon de la farce de la gigantesque guerre monétaire mondiale.

 

Sabotage politique : la BCE prend le risque d’affaiblir davantage la zone euro qu’elle a pourtant mission de servir. Elle cherche ainsi à s’ériger en co-pilote, avec la Commission, du contrôle de la politique économique des pays membres, déjà sous le joug du Pacte de Stabilité et aux prises avec une dette publique qui va s’en trouver alourdie.

 

Cette situation alarmante appelle un triple changement :

  • changement à la tête de la BCE et au sein de ses instances dirigeantes,

  • changement de politique monétaire pour vraiment servir la croissance en Europe,

  • changement enfin des funestes règles des traités de Maastricht-Amsterdam-Nice, notamment en en ce qui concerne l’indépendance despotique et les missions de la BCE.

 

Après le 29 mai, la France n’a pas le droit, moralement et politiquement, de laisser passer une telle décision sans réagir.