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Communiqué du 26 novembre 2005
 

 

Nicolas Dupont-Aignan : "Assez de blabla !"

 

 

Nicolas Dupont-Aignan

Président de Debout la République
Député-Maire d'Yerres
Candidat à la Présidence de la Républiqu
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Alors que les violences s’estompent « le blabla » complaisant et culpabilisateur s’étale à longueur de journée dans les médias. Loin de conduire à s’attaquer enfin aux racines de notre crise nationale, les émeutes confortent, paradoxalement les fausses solutions qui ont pourtant conduit au désastre.

  • Oubliant qu’on n’a jamais dépensé autant d’argent dans les bâtiments, terrains de sport ou autres réhabilitations, les Pouvoirs Publics s’apprêtent à dégager de nouveaux crédits qui ne font qu’arroser le sable. Pire encore, leur prompte réaction ne peut que laisser penser aux émeutiers qu’il suffit de casser pour obtenir.

  • On oppose toujours aussi faussement prévention et répression. Une répression qui n’existe d’ailleurs que dans l’affichage puisque, dans les faits, quasiment aucun mineur n’aura été poursuivi et la plupart des peines de prison inférieures à deux mois ne sont, dans notre pays, jamais exécutées. Sans évoquer même l’expulsion des étrangers qui depuis l’abolition de la double peine est, à quelques exceptions près, impossible.

  • Enfin, en s’emparant de la recette miracle de la discrimination positive, de nombreux responsables politiques, légitiment le discours de victimisation et entraînent notre pays dans l’engrenage infernal du communautarisme. Il ne s’agit pas pour moi de nier les handicaps de départ des habitants de ces quartiers. Faut-il pour autant créer des passe-droits ethniques se retournant contre ceux qu’ils sont censés favoriser et remettant en cause l’égalité des droits entre les citoyens ? La République n’interdit pas d’aider davantage ceux qui en ont le plus besoin, par exemple pour passer un examen et le réussir. Alors que la discrimination positive vise à supprimer tout simplement l’examen pour certains. Dans un sens on rassemble, dans l’autre, on divise, pire on fragmente.

On le voit bien aujourd’hui, ces fausses solutions ne peuvent que conduire notre pays à la faillite et à la guerre civile. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, ce n’est pas le modèle républicain qui a échoué, c’est son abandon au fil des ans qui explique la crise.

Une crise des banlieues qui, pour être honnête, n’est que la partie émergée d’une crise nationale d’identité, d’autorité et de partage. Aller à la racine des problèmes c’est donc, contrairement à l’esprit de démission ambiant, redevenir fier de notre pays et de ses valeurs, en un mot reconstruire la République.

Une République tout d’abord patriote. Comment intégrer les nouveaux venus à un peuple que les élites ne cessent d’accabler de tous les vices de la terre ? Comment faire partager une histoire dont on ne veut aujourd’hui retenir que les mauvais côtés, que l’on s’ingénue de surcroît à exagérer ? Comment faire aimer des valeurs que l’on ne défend plus à Bruxelles ou à l’OMC !

Une République ferme, car au-delà de l’identité, du vouloir vivre ensemble, il est temps de restaurer l’autorité. Rien ne pourra se faire sans le redressement du ministère de la Justice garant de l’application de la loi, le retour de l’école du mérite, le contrôle de l’immigration. En un mot, le retour de l’État.

Enfin, une République juste car l’autorité ne va pas sans partage. L’ordre va de pair avec le progrès. Ce qui implique un nouveau pacte économique et social capable de redonner à la France une croissance économique forte. Le chômage est la vraie gangrène de notre société. Si des réformes internes sont indispensables ne nous leurrons pas, un changement de cap européen est vital. Les négociations en cours à l’OMC auront plus d’impact sur la crise des banlieues ou du monde rural que toutes les bonnes paroles d’aujourd’hui !