Communiqué du 20 septembre 2006

 

Le Nobel d'économie Stiglitz défend un secteur énergétique public en France!

 

16 septembre 2006 - Une dizaine de parlementaires UMP et UDF ont décidé de signer la proposition de loi de l'UMP François-Michel Gonnot, déposée le 13 juin 2003 (PDF), et qui propose de rapprocher EDF et GDF dans un groupe public "Energie de France", a indiqué dimanche le député sarkozyste Dominique Paillé. Alors que l'Assemblée nationale examine le projet de privatisation de GDF, les signataires de la proposition font valoir que "la création d'Energie de France répond aux exigences communautaires en séparant les activités concurrentielles (production, approvisionnement, commercialisation de l'électricité et du gaz) de celles qui ne le sont pas (transport et distribution)". "Elle prend acte par ailleurs de la convergence existant entre le gaz et l'électricité et offre des garanties à la fois de sécurité et d'indépendance nationale dans le domaine de l'énergie mais également pour le consommateur de maîtrise des tarifs", a ajouté dans un communiqué le député des Deux-Sèvres, virulent opposant au projet de privatisation de GDF. Ces parlementaires souhaitent lancer "un appel" à tous les députés de la majorité pour obtenir du gouvernement de "débattre au fond de ce véritable plan alternatif à la privatisation de GDF et à son éventuelle fusion avec le groupe franco-belge Suez". Parmi les signataires, figurent notamment Jean-Paul Anciaux, Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan, Alain Joyandet, Thierry Mariani, Dominique Paillé pour l'UMP, Charles de Courson et Maurice Leroy pour l'UDF, a-t-on précisé de même source.

 


 

12 septembre 2006 - Le Nobel d'économie Stiglitz défend un secteur énergétique public en France

Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a estimé mardi que le secteur énergétique français devrait rester public, affirmant, à propos de Gaz de France, qu'elle était une entreprise "efficace".

Interrogé sur France Inter au sujet du projet de loi de privatisation de GDF actuellement en cours d'examen à l'Assemblée, le lauréat du prix Nobel en 2001 a déclaré : "Pour ce que j'en connais, votre entreprise publique est plus efficace, plus stable que ce qu'on a connu aux Etats-Unis".

A la question de savoir si GDF devait rester dans le secteur public, M. Stiglitz, qui s'exprimait en anglais via une interprète, a répondu : "Oui, c'est ce que je dis".

"La France a la chance d'avoir un secteur énergétique qui est très efficace et très fiable", a-t-il souligné.

"Si ce n'est pas cassé, à quoi bon réparer? Notre secteur énergétique aux Etats-Unis est cassé. Et s'est retrouvé encore plus abîmé quand on a commencé à le déréglementer", a dit M. Stiglitz.

"Je pense que le conseil le plus important, c'est de garder le juste équilibre entre les marchés et le rôle du gouvernement, parce que le capitalisme et les marchés débridés, ça ne fonctionne pas.", a conclu le prix Nobel.

M. Stiglitz était l'invité de la radio à l'occasion de la parution de son dernier ouvrage, "Un autre monde, contre le fanatisme du marché".

 

 

20 septembre 2006 - La mini-constitution de Sarkozy ouvrirait la porte à la Turquie

L'onction européenne semble désormais nécessaire à tout candidat à la fonction de Président de la République française. Le Candidat/Ministre de l'Intérieur/Président de l'UMP a choisi d'exposer sa vision européenne à Bruxelles le 8 septembre dernier, et pour ne pas faire les choses à moitié, Nicolas Sarkozy a décidé de s'exprimer durant une heure devant les deux groupes de pression les plus fédéralistes, donc les plus subventionnées de la capitale de l'Europe : "Les Amis de l'Europe" et la "Fondation Schuman". Nicolas Sarkozy a entamé son discours, crispant quelque peu un auditoire trié sur le volet, en affirmant qu'il ne saurait être question de soumettre une nouvelle fois la Constitution européenne au vote des français.  Il a su ensuite rapidement les rassurer en expliquant qu'il proposerait l'adoption d'un ensemble de dispositions dans un mini-traité reprenant en réalité l'ensemble de la première partie du texte giscardien. C'est à dire la partie constitutionnelle. Mieux, avec son idée de suppression de l'unanimité au profit d'une "majorité super-qualifiée", Nicolas Sarkozy supprime du coup toute possibilité de veto sur l'entrée de la Turquie, une très large majorité des gouvernements y étant favorables. Prudent, M. Sarkozy prévoit la ratification de son mini-traité par... le Parlement. Ouf, ils sont sauvés !  - Texte publié par l'Observatoire de l'Europe