Communiqué du 16 décembre 2006

 

Pour un rassemblement républicain, patriotique et social...

 
  • Après le ralliement de JPC au PS fédéraliste et atlantiste :


 

Le Comité Valmy, depuis sa création, reconnaissait en Jean Pierre Chevènement un républicain véritable. C’est donc avec beaucoup de regret et une réelle tristesse  qu’il prend acte de son ralliement politique à Ségolène Royal et au Parti socialiste qui demeurent plus que jamais liés dogmatiquement au fédéralisme européen néo-libéral  et atlantiste. Pour  notre comité, il n’y a rien de bon à attendre d’un parti devenu social libéral, à l’atlantisme congénital et formaté dans le nihilisme national des trotskystes qui l’ont phagocyté. Sur l’Europe, le Parti socialiste est spécialiste des promesses non tenues. Nous appelons à se souvenir des promesses de Lionel Jospin, face au mouvement populaire puissant de 1995. Il promettait de « faire l’Europe sans défaire la France », s’était engagé mensongèrement à ne pas ratifier le traité d’Amsterdam qu’il qualifiait de « super Maastricht ». Cynique, il affirmait son intention « de faire en tout domaine retour à la République. » Pendant ses 5 années à Matignon, il a privatisé  massivement, mené une politique anti-sociale, il s’est acharné à affaiblir la nation, à trahir la souveraineté populaire ; il a travaillé à détruire l’unité de la République au profit de l’Europe fédérale des régions chère à Ségolène Royal.

Aujourd’hui, les promesses de Madame Royal n’engagent que ceux qui les croient, François Hollande  précise  dans le Figaro à propos de la capitulation de JPC : «  Ce n’est pas un ralliement  idéologique. Nous n’avons pas dérivé par rapport à nos convictions. Nous savons ce qui nous sépare »…Un autre responsable socialiste souligne de son coté « que quatre ou cinq circonscriptions gagnables pour le MRC,  ce n’est pas si cher payé ».

Le peuple de France selon nous, ne peut pas plus faire confiance aujourd’hui au couple Royal - Sarkozy, promus par les médias de l’Europe de la finance, qu’il n’en faisait au couple Chirac – Jospin, au moment de la présidentielle de 2002.

L’abandon de Jean-Pierre Chevènement prive la France, en plein malaise et aujourd’hui dans une situation cruciale, de celui qui fut l’un des meilleurs porte-parole du non à la constitution européenne. D’un responsable politique, dont nous restons convaincus qu’en 2002, il pouvait devenir Président de la République, à condition précisément, de rompre avec la social-démocratie maastrichtienne et son représentant d’alors. 

L’élection présidentielle se présente mal. Les adversaires de la souveraineté populaire et nationale monopolisent les médias. Le totalitarisme européiste supranational est notamment représenté par le couple Royal – Sarkozy, tandis que François Bayrou fait fonction d’éventuelle roue de secours fédéraliste. A gauche, le nihilisme national et l’anti-républicanisme n’est pas l’apanage du seul PS. Déjà, quatre candidats trotskystes se sont déclarés. Le PCF quant à lui, se fait manipuler par des altermondialistes eux aussi trotskisants.

Le Comité Valmy réaffirme sa démarche en faveur d’un rassemblement des républicains autour de la République, de la souveraineté populaire, du progrès social, de l’indépendance nationale, de la lutte anti-impérialiste et pour la paix. Nous redisons que la seule construction européenne possible concerne, si les peuples la souhaitent réellement, une alliance (confédérale ?) entre des peuples libres et des nations souveraines. La volonté de sauvegarder le droit du peuple de France à disposer de lui-même, est synonyme du rejet de toute perspective supranationale.

Dans l’esprit de la Résistance et du programme progressiste de son Conseil national, travaillons à l’union du peuple de France. Soyons déterminés à nous organiser et à combattre jusqu’à la victoire qui à terme, ne fait aucun doute.

Comité Valmy. 12.12.06