Communiqué du 11 février 2007

 

Dominique de Villepin candidat aux législatives

 
  • Exclusivité Marianne2007.info

    par Anna Bitton, journaliste au service politique de Marianne (8 février 2007)

    Et si Dominique de Villepin était candidat à Evreux ? Le Premier ministre songe sérieusement à briguer la succession de Jean-Louis Debré, donné partant pour la présidence du Conseil constitutionnel. Si le président de l'Assemblée nationale est prêt à l'aider dans cette implantation, le chef du gouvernement n'en étudie pas moins d'autres points de chute possible, qui seraient en même temps des points de départ. Au premier rang desquels la circonscription de Jean-Pierre Soisson (la première de l'Yonne) ou celle du député Antoine Carré, qui ne se représente pas (la première du Loiret). Le chef du gouvernement semble avoir exclu toute circonscription parisienne. Cela ne ferait pas assez France… Car la réflexion de Villepin est bien avancée. Quinze jours, déjà, qu'il semble avoir compris que pour faire de la politique, il faut en passer par la confrontation avec le suffrage universel. S'il ne change pas d'avis, lui restera encore à faire part de sa préférence à Sarkozy, qui a peut-être lui-même concocté d'autres projets pour son ancien rival…

    Ce passage par la case législative peut faire sourire. Il y a peu de temps encore, Villepin hésitait à déclarer sa candidature à l'élection présidentielle… Par défaut, comment exister encore demain, quel(les) vie(s) s'inventer ? Sans doute donnera-t-il des cours ici ou là. Très certainement écrira-t-il. De toute manière il n'a jamais cessé. Une carrière internationale ? « Il faut bien se rendre compte, souligne son entourage sans rire, que depuis son discours devant l'ONU, il est une icône à l'étranger », et que dès qu'il intervient sur un dossier, que ce soit à Bucarest, à New York ou Moscou, c'est un événement. Mais comment pourrait-il envisager, fut-ce un instant, de devenir un ambassadeur chargé de répercuter la pensée d'un quelconque ministre des affaires étrangères ? Pas davantage ne s'imagine-t-il à la tête d'un musée ou d'une institution culturelle, si prestigieuse fut-elle. Encore moins d'une entreprise. Conclusion d'un de ses proches : « la politique, c'est la seule chose possible. » Bigre !