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Exclusivité
Marianne2007.info
par Anna Bitton, journaliste au
service politique de Marianne (8 février 2007)
Et
si Dominique de Villepin était candidat à Evreux ? Le Premier
ministre songe sérieusement à briguer la succession de Jean-Louis
Debré, donné partant pour la présidence du Conseil constitutionnel.
Si le président de l'Assemblée nationale est prêt à l'aider dans
cette implantation, le chef du gouvernement n'en étudie pas moins
d'autres points de chute possible, qui seraient en même temps des
points de départ. Au premier rang desquels la circonscription de
Jean-Pierre Soisson (la première de l'Yonne) ou celle du député
Antoine Carré, qui ne se représente pas (la première du Loiret). Le
chef du gouvernement semble avoir exclu toute circonscription
parisienne. Cela ne ferait pas assez France… Car la réflexion de
Villepin est bien avancée. Quinze jours, déjà, qu'il semble avoir
compris que pour faire de la politique, il faut en passer par la
confrontation avec le suffrage universel. S'il ne change pas d'avis,
lui restera encore à faire part de sa préférence à Sarkozy, qui a
peut-être lui-même concocté d'autres projets pour son ancien rival…
Ce passage par la case législative peut faire sourire. Il y a peu de
temps encore, Villepin hésitait à déclarer sa candidature à
l'élection présidentielle… Par défaut, comment exister encore
demain, quel(les) vie(s) s'inventer ? Sans doute donnera-t-il des
cours ici ou là. Très certainement écrira-t-il. De toute manière il
n'a jamais cessé. Une carrière internationale ? « Il faut bien se
rendre compte, souligne son entourage sans rire, que depuis son
discours devant l'ONU, il est une icône à l'étranger », et que dès
qu'il intervient sur un dossier, que ce soit à Bucarest, à New York
ou Moscou, c'est un événement. Mais comment pourrait-il envisager,
fut-ce un instant, de devenir un ambassadeur chargé de répercuter la
pensée d'un quelconque ministre des affaires étrangères ? Pas
davantage ne s'imagine-t-il à la tête d'un musée ou d'une
institution culturelle, si prestigieuse fut-elle. Encore moins d'une
entreprise. Conclusion d'un de ses proches : « la politique, c'est
la seule chose possible. » Bigre !
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