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Nicolas Dupont-Aignan et le monde rural |
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Il a tout d’abord dressé le constat du danger qui menace le monde rural, négligé depuis 25 ans par les partis de gouvernement, de droite comme de gauche, et livré à lui-même par la dérégulation euro-libérale. En effet, malgré l’aspiration de plusieurs millions de Français à quitter le milieu urbain pour vivre à la campagne, nos terroirs n’ont pas la capacité aujourd’hui, faute d’une dynamique suffisante, d’assurer le développement équilibré nécessaire. Les territoires ruraux souffrent à la fois de contraintes extérieures (UE, OMC) qui dévitalisent leur tissu économique, agricole et artisanal, du recul de la quantité de terres valorisées, de pressions spéculatives sur le foncier et le bâti et d’une absence de cap clair dans les politiques publiques. Il faut y répondre par la relance de l’agriculture, une politique globale d’équilibre des territoires et une remise en ordre de la décentralisation. La relance de l’agriculture, car il n’y a pas de monde rural sans agriculture. Celle-ci passe par une réorientation radicale des échanges internationaux et par une nouvelle modernisation de l’agriculture française :
Une politique globale d’équilibre des territoires, car des zones entières de notre territoire sont tombées en déshérence. Elle implique :
Une remise en ordre de la décentralisation, car l’organisation entre l’Etat et les collectivités locales est de plus en plus kafkaïenne. Cela veut dire :
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François Guillaume : « Les agriculteurs doivent s’engager vers la transformation des productions » |
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François Guillaume estime notamment que le rôle des coopératives doit être revu. "Il faut développer les coopératives à l’exemple de ce qu’ont fait les Néerlandais". Pour l’ancien président de la FNSEA (1979-1986), « les agriculteurs ne pourront prétendre à un revenu suffisant s’ils ne font que produire des matières premières. Il faut donc qu’à travers leurs coopératives, ils participent à la transformation des produits agricoles et qu’ils puissent ainsi profiter de la valeur ajoutée qui s’attache à leur commercialisation et leur transformation. » D’où son souhait de voir les organismes stockeurs se développer à l’exemple de ce qu’on fait les Néerlandais : « Aujourd’hui, ils transforment par la voie coopérative 80 % de la production : c’est considérable ! » Et François Guillaume d’ajouter : « On constate d’ailleurs qu’ils ont une capacité de résistance face aux crises qui affectent des productions comme le porc, la volaille. Et ce d’autant plus qu’ils « tiennent l’autre bout », à savoir la transformation. » |