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Communiqué du 08 décembre 2006

 

Nicolas Dupont-Aignan et le monde rural

 

Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée Nationale, animé par François GUILLAUME, ancien ministre de l’Agriculture et Député de Meurthe-et-Moselle, en présence notamment de André THEVENOT, secrétaire général adjoint de la FNSEA et de Philippe MEURS, Président national du Syndicat des Jeunes Agriculteurs, Nicolas DUPONT-AIGNAN, candidat à la présidence de la République, Député de l’Essonne et président de Debout la République, a exposé les grandes priorités de son projet pour la France en faveur du monde rural. (Photo AK : NDA présente sa campagne à la presse - 06 décembre 2006)

Il a tout d’abord dressé le constat du danger qui menace le monde rural, négligé depuis 25 ans par les partis de gouvernement, de droite comme de gauche, et livré à lui-même par la dérégulation euro-libérale.

En effet, malgré l’aspiration de plusieurs millions de Français à quitter le milieu urbain pour vivre à la campagne, nos terroirs n’ont pas la capacité aujourd’hui, faute d’une dynamique suffisante, d’assurer le développement équilibré nécessaire. Les territoires ruraux souffrent à la fois de contraintes extérieures (UE, OMC) qui dévitalisent leur tissu économique, agricole et artisanal, du recul de la quantité de terres valorisées, de pressions spéculatives sur le foncier et le bâti et d’une absence de cap clair dans les politiques publiques.

Il faut y répondre par la relance de l’agriculture, une politique globale d’équilibre des territoires et une remise en ordre de la décentralisation.

La relance de l’agriculture, car il n’y a pas de monde rural sans agriculture. Celle-ci passe par une réorientation radicale des échanges internationaux et par une nouvelle modernisation de l’agriculture française :

- Instauration à l’OMC d’une exception agricole sur le modèle de l’exception culturelle ;
- Révision du mauvais accord de 2003 sur la PAC, en mettant notamment fin au découplage ;
- Constitution de PAC à l’échelle de grandes zones économiques régionales, notamment en Afrique, et révision des accords dits de Blair House qui interdisent à l’Europe une autosuffisance agricole ;
- Développement des productions de substitution telles que les biocarburants, les biomatériaux et les biocosmétiques pour des usages non alimentaires, et aide à la reconversion des productions trop polluantes ou trop gourmandes en eau ;
- Rééquilibrage des relations entre les producteurs et les distributeurs en mettant fin, lors d’états généraux de la distribution, à la domination scandaleuse de 5 centrales d’achat sur l’agriculture française et en développant les coopératives agricoles.

Une politique globale d’équilibre des territoires, car des zones entières de notre territoire sont tombées en déshérence. Elle implique :

- d’encourager l’emploi en milieu rural et de rendre le logement abordable, afin de limiter les allers-retours incessants entre villes et campagnes ;
- de maintenir les services publics de proximité et de rétablir des monopoles nationaux pour l’énergie et la Poste (pour les courriers de moins de 50g) ;
- de déconcentrer les grands établissements publics, de Paris vers la province et, à l’intérieur de la province, des grandes métropoles vers les villes moyennes ;
- d’assurer une couverture nationale totale pour les réseaux Internet haut débit et de téléphonie mobile ;
- de développer les infrastructures routières et ferroviaires dans les zones de notre territoire laissées à l’abandon

Une remise en ordre de la décentralisation, car l’organisation entre l’Etat et les collectivités locales est de plus en plus kafkaïenne. Cela veut dire :

- passer d’une intercommunalité subie à une intercommunalité choisie ;
- créer un véritable statut de l’élu, promis depuis 25 ans et jamais mis en place ;
- renforcer l’action de la DATAR.

 

 

François Guillaume : « Les agriculteurs doivent s’engager vers la transformation des productions »

 

Soutien du gaulliste Nicolas Dupont-Aignan dans la course à la présidentielle, l’ancien ministre de l’agriculture François Guillaume apporte son expertise du secteur à Nicolas Dupont-Aignan. Pour le député de Meurthe-et-Moselle, une voie médiane existe entre le «vent libéral» et le «raidissement doctrinal autour d’un rôle toujours plus important que l’Etat».

François Guillaume estime notamment que le rôle des coopératives doit être revu. "Il faut développer les coopératives à l’exemple de ce qu’ont fait les Néerlandais".

Pour l’ancien président de la FNSEA (1979-1986), « les agriculteurs ne pourront prétendre à un revenu suffisant s’ils ne font que produire des matières premières. Il faut donc qu’à travers leurs coopératives, ils participent à la transformation des produits agricoles et qu’ils puissent ainsi profiter de la valeur ajoutée qui s’attache à leur commercialisation et leur transformation. » D’où son souhait de voir les organismes stockeurs se développer à l’exemple de ce qu’on fait les Néerlandais : « Aujourd’hui, ils transforment par la voie coopérative 80 % de la production : c’est considérable ! » Et François Guillaume d’ajouter : « On constate d’ailleurs qu’ils ont une capacité de résistance face aux crises qui affectent des productions comme le porc, la volaille. Et ce d’autant plus qu’ils « tiennent l’autre bout », à savoir la transformation. »