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L'Euro réinvente la lutte des classes. |
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Le 2 février 2007, la réunion du Forum pour la France, animée par Henri Fouquereau, a été le cadre d'un brillant exposé du Professeur Alain Cotta sur l'Euro. Faut-il sortir de l'Euro, Quand ? Comment ? Pour Alain Cotta, il devient inéluctable que cela se produise dans un avenir plus ou moins proche en fonction des circonstances. La situation actuelle se caractérise par :
En un mot, nous pouvons affirmer, et regretter bien sûr, que l'Euro réinvente la lutte des classes.
Les sondages sur l'Euro montrent une convergence plus forte que n'admettent pas nos élites politiques et les lobbys financiers et industriels ; 65% des citoyens des différentes nations de l'Euroland sont opposés à l'Euro, y compris en Allemagne qui défend avec acharnement ses intérêts propres au travers de la monnaie unique. Alain Cotta (Photo) note, à partir d'exemples pertinents, que l'industrie Allemande profite de la mondialisation et des besoins de plus en plus importants des pays émergents. La France s'en accommode, l'excédent de la balance des exportations d'Outre-Rhin comblant le déficit des autres pays de l'Euroland, ce que les Allemands ne vont pas accepter très longtemps La précision donnée par Alain Cotta est édifiante :
Faut-il sortir de l'Euro ? Oui, affirme Alain Cotta, mais pas de n'importe quelle façon. Et de poser deux conditions :
Henri Fouquereau a déclaré : la sortie de la zone euro doit se préparer, non seulement il est nécessaire de retrouver notre souveraineté monétaire mais aussi, celle de l’industrie et dans tous les domaines à moyen et long terme nous devons baser nos efforts sur la diversité et non sur des secteurs exclusifs comme les services et le tourisme.
Et le Professeur Alain Cotta de conclure : Il ne faut pas que la France devienne dans quelques années une "boutique de luxe" pour touristes venus chercher chez nous le dépaysement dans nos musées, nos châteaux, nos bons restaurants, et notre campagne verdoyante. Ce serait, aussi, une agonie politique.
Alain KERHERVE |