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La
consultation citoyenne sur le droit de vote et l'éligibilité des
résidents étrangers aux élections locales commence dès aujourd'hui à
Lyon
Etes-vous favorable à la reconnaissance du droit de vote et
d'éligibilité de tous les résidents étrangers aux élections locales ?
C'est la question à laquelle les Lyonnais peuvent répondre à partir
d'aujourd'hui, jusqu'à dimanche, dans six mairies d'arrondissement et
d'autres lieux publics ou associatifs. L'initiative de cette
consultation symbolique, sans aucune valeur juridique, revient à un
collectif de partis politiques, de syndicats et d'associations, dont la
Ligue des droits de l'homme et le Mouvement contre le racisme et pour
l'amitié entre les peuples (Mrap).
Aujourd'hui, seuls les étrangers des pays de l'Union européenne résidant
en France disposent du droit de vote aux élections municipales et
européennes. Or, l'extension de ce droit aux étrangers non
communautaires provoque régulièrement un débat politique, comme l'a
encore démontré la proposition en ce sens, au mois d'octobre, du
ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, dont le
parti est lui-même divisé.
A Lyon, tout le monde ou presque pourra voter, à condition d'avoir au
moins 18 ans. C'est la seule condition posée par la Ligue des droits de
l'homme. Cette condition est même purement formelle, puisque qu'aucune
pièce d'identité ne sera demandée aux électeurs, assure Jacques
Dumortier, le président de la Ligue des droits de l'homme du Rhône. S'il
est déjà possible de voter aujourd'hui dans un centre social du 4e
arrondissement (lire ci-dessous), c'est surtout dimanche que les
personnes qui s'intéressent au débat sont appelées à voter. Les
résultats seront dévoilés le lendemain.
Consultation symbolique - Selon Jacques Dumortier, les mairies des 2e,
3e et 6e arrondissements de Lyon, dirigées par l'UMP ou les amis de
Charles Millon, n'ont pas donné suite aux propositions de la mairie
centrale d'ouvrir leur mairie pour y voter, manière de s'opposer ainsi à
Nicolas Sarkozy favorable au vote des étrangers. « C'est un acte
militant », juge par exemple le maire (UMP) du 3e arrondissement,
Patrick Huguet, qui ne reconnaît « aucune valeur juridique » à la
consultation. De leur côté, les quatre groupes de gauche du conseil
municipal de Lyon ont apporté dans un communiqué leur « soutien actif »
à cette « votation citoyenne ». Le maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb,
ne prévoit pas « a priori » d'y participer. Après que Sabiha Ahmine,
adjointe (PCF) au maire de Lyon, déléguée à l'intégration et aux droits
des citoyens, eut initialement parlé de « référendum », la Ville de Lyon
avait de son côté parlé d'une « consultation symbolique ».
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"A Paris
aussi...
La consultation
relative au droit de vote des étrangers aux élections locales commence
aussi à Paris dans le cadre des réunions de compte rendu de mandat
municipal présidées par B. Delanoë. Elle se déroule depuis début
décembre dans chaque arrondissement de la capitale. J'ai découvert cette
initiative voici 48h lors de la réunion concernant le 14ème Arrdt au
gymnase de l'av. Cdt Mouchotte à laquelle participaient au moins 1000
personnes. Des urnes étaient à disposition des citoyens ainsi que des
bulletins pour le oui ou pour le non. Avant de voter, chacun devait
indiquer sur une feuille, s'il était inscrit électoralement ou non. La
sollicitation pour ce vote a été faite par le maire du 14ème à l'issue
de la réunion consacrée au bilan de mandat 2005. Ainsi, Delanoë ne va
pas manquer d'exploiter le moment venu les résultats obtenus à Paris,
alors même que la forme de la consultation ne concerne que ceux qui se
sont déplacés pour l'entendre ! Au plan politique, le Maire de Paris va
prendre N. Sarkozy à son propre jeu. A Paris, on compte environ 310 000
étrangers résidents sur 2.100 000 habitants et 70% de ces étrangers sont
extracommunautaires ! Affaire à suivre..."
Mme Dominique
Mahé
Membre du
Conseil National de DLR.
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