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Communiqué du 6 décembre 2005
 

 

Droit de vote des étrangers : la consultation commence

 

La consultation citoyenne sur le droit de vote et l'éligibilité des résidents étrangers aux élections locales commence dès aujourd'hui à Lyon
Etes-vous favorable à la reconnaissance du droit de vote et d'éligibilité de tous les résidents étrangers aux élections locales ?
C'est la question à laquelle les Lyonnais peuvent répondre à partir d'aujourd'hui, jusqu'à dimanche, dans six mairies d'arrondissement et d'autres lieux publics ou associatifs. L'initiative de cette consultation symbolique, sans aucune valeur juridique, revient à un collectif de partis politiques, de syndicats et d'associations, dont la Ligue des droits de l'homme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
Aujourd'hui, seuls les étrangers des pays de l'Union européenne résidant en France disposent du droit de vote aux élections municipales et européennes. Or, l'extension de ce droit aux étrangers non communautaires provoque régulièrement un débat politique, comme l'a encore démontré la proposition en ce sens, au mois d'octobre, du ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, dont le parti est lui-même divisé.
A Lyon, tout le monde ou presque pourra voter, à condition d'avoir au moins 18 ans. C'est la seule condition posée par la Ligue des droits de l'homme. Cette condition est même purement formelle, puisque qu'aucune pièce d'identité ne sera demandée aux électeurs, assure Jacques Dumortier, le président de la Ligue des droits de l'homme du Rhône. S'il est déjà possible de voter aujourd'hui dans un centre social du 4e arrondissement (lire ci-dessous), c'est surtout dimanche que les personnes qui s'intéressent au débat sont appelées à voter. Les résultats seront dévoilés le lendemain.
Consultation symbolique - Selon Jacques Dumortier, les mairies des 2e, 3e et 6e arrondissements de Lyon, dirigées par l'UMP ou les amis de Charles Millon, n'ont pas donné suite aux propositions de la mairie centrale d'ouvrir leur mairie pour y voter, manière de s'opposer ainsi à Nicolas Sarkozy favorable au vote des étrangers. « C'est un acte militant », juge par exemple le maire (UMP) du 3e arrondissement, Patrick Huguet, qui ne reconnaît « aucune valeur juridique » à la consultation. De leur côté, les quatre groupes de gauche du conseil municipal de Lyon ont apporté dans un communiqué leur « soutien actif » à cette « votation citoyenne ». Le maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, ne prévoit pas « a priori » d'y participer. Après que Sabiha Ahmine, adjointe (PCF) au maire de Lyon, déléguée à l'intégration et aux droits des citoyens, eut initialement parlé de « référendum », la Ville de Lyon avait de son côté parlé d'une « consultation symbolique ».

 

 
  • Nos lecteurs nous écrivent (Une réaction parmi d'autres et qui vont toutes dans le même sens)
    11 décembre 2005

 

"A Paris aussi...

La consultation relative au droit de vote des étrangers aux élections locales commence aussi à Paris dans le cadre des réunions de compte rendu de mandat municipal présidées par B. Delanoë. Elle se déroule depuis début décembre dans chaque arrondissement de la capitale. J'ai découvert cette initiative voici 48h lors de la réunion concernant le 14ème Arrdt  au gymnase de l'av. Cdt Mouchotte à laquelle participaient au moins 1000 personnes. Des urnes étaient à disposition des citoyens ainsi que des bulletins pour le oui ou pour le non. Avant de voter, chacun devait indiquer sur une feuille, s'il était inscrit électoralement ou non. La sollicitation pour ce vote a été faite par le maire du 14ème à l'issue de la réunion consacrée au bilan de mandat 2005. Ainsi, Delanoë ne va pas manquer d'exploiter le moment venu les résultats obtenus à Paris, alors même que la forme de la consultation ne concerne que ceux qui se sont déplacés pour l'entendre ! Au plan politique, le Maire de Paris va prendre N. Sarkozy à son propre jeu. A Paris, on compte environ 310 000 étrangers résidents sur 2.100 000 habitants et 70% de ces étrangers sont extracommunautaires ! Affaire à suivre..."

Mme Dominique Mahé

Membre du Conseil National de DLR.