Communiqué du 05 janvier 2007

 

Le point sur… Le logement

 

 

  • Vendredi 5 janvier 2007, par Nicolas Dupont-Aignan

Campagne présidentielle oblige, la classe politique découvre tout à coup le drame des sans-domicile-fixe et sort de son chapeau des solutions magiques : le droit au logement opposable, il suffisait d’y penser, et on se demande bien pourquoi le PS et l’UMP n’y ont pas pensé plus tôt, eux qui se partagent le pouvoir depuis 25 ans !

 

A l’évidence, les partis dominants prennent un fois de plus les Français pour des gogos. Non pas, bien sûr, que la question des SDF ne mérite pas d’être résolue. Mais cette mesure soi-disant magique du « droit opposable au logement » qui, en tout état de cause, ne résoudra rien tant elle apparaît impraticable, est comme un arbre qui cache la forêt.

En effet, en amusant ainsi la galerie, on ne dit rien sur le fond du problème du logement, ses causes profondes.

Premier élément, les criantes insuffisances de construction de logements neufs depuis une quinzaine d’années sont parfaitement connues mais l’Etat n’a pas pris ses responsabilités pour y palier. C’est bien entendu la première chose à faire, sans pour autant céder à la démagogie de Ségolène ROYAL qui prétend imposer aux communes l’application de la loi SRU (mais comment bâtir, par exemple, dans une ville où il n’existe pas de foncier disponible ?).

Plutôt que de construire autoritairement et à la va-vite des grands ensembles sociaux, l’Etat doit privilégier l’accès à la propriété : c’est l’une de mes principales priorités en matière de logement, qui s’est fixé comme objectif l’accès à la propriété pour 5 millions de Français dans les 5 prochaines années. Il propose notamment la possibilité pour les particuliers de contracter des emprunts de long terme à des taux très bas auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Ensuite, pour relancer le logement social, NDA s’est engagé à ce que l’Etat lance une vaste négociation avec les bailleurs pour qu’ils vendent un nombre beaucoup plus important d’appartements à leurs locataires et utilisent l’argent récolté pour construire de nouveaux ensembles.

Parallèlement, afin de favoriser le développement durable, je souhaite le lancement de crédits « verts » pour financer les matériaux de construction et équipements écologiques.

Enfin, plusieurs mesures conjoncturelles devront mettre un terme aux excès actuels en matière de logement : Pour favoriser l’ouverture à la location des logements vacants, je propose que l’Etat se porte caution pour les loyers impayés et n’exclut pas l’instauration d’un contrôle des loyers si le marché continuait à déraper. Enfin, pour l’habitat rural, des mesures seront prises pour favoriser le logement des habitants permanents malgré la spéculation immobilière liée au marché des résidences secondaires.