Communiqué du 29 août 2007

 

Réactions au décès de Pierre Messmer

 

Le président français Nicolas Sarkozy : Pierre Messmer "restera dans la mémoire nationale comme l'un des plus illustres enfants de notre République et de notre pays. "Pierre Messmer fut d'abord le magnifique combattant qui rallia parmi les premiers le général de Gaulle et qui, héros des batailles de Bir-Hakeim et de El-Alamein, fut de tous les combats jusqu'à la Libération. Enfant d'une famille alsacienne qui avait choisi la France en 1871, il a, compagnon de la Libération dès 1941, incarné la fidélité sans faille au général de Gaulle."
"La paix revenue, il mit sa droiture, ses talents d'administrateur et son sens de l'Etat au service du redressement de la France et notamment de ses armées dont il fut un emblématique ministre avant d'être Premier ministre de Georges Pompidou. (...) Homme de devoir, homme de conviction, Pierre Messmer devenu académicien et chancelier honoraire de l'Institut témoignera encore sa fidélité au chef de la France Libre et à ses compagnons de combat en acceptant les fonctions de chancelier de l'Ordre de la Libération".

L'ancien président Jacques Chirac a salué mercredi la mémoire de Pierre Messmer, "homme d'Etat passionnément engagé pour son pays". "Avec lui, c'est un grand Français qui s'en va, un héros de la France combattante, de Bir Hakeim à la Libération de Paris, un homme d'Etat passionnément engagé pour son pays, et un homme de grande culture, au service du rayonnement de la France", a estimé l'ancien chef de l'Etat.

Le premier ministre François Fillon : "Aujourd'hui, une page héroïque de notre pays se tourne" avec le décès de "ce légionnaire idéaliste, ce gaulliste fidèle, cet homme de courage, cet esprit fin et attachant" qui "était l'une des plus belles figures de notre nation".
"Sa culture et sa finesse intellectuelle le porta naturellement à siéger à l'Académie des sciences morales et politiques et à être élu à l'Académie Française. (...) Aujourd'hui, la France perd l'un de ses derniers gaullistes historiques. Son parcours exceptionnel inspirera toujours la France libre".

Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l'Académie française : "La France peut incliner ses drapeaux, il était le plus droit, le plus noble, le plus valeureux de ses fils". Regrettant la mort d'un "frère", celui qui fut ministre des affaires culturelles dans le gouvernement de Pierre Messmer en 1973 a rendu hommage à l'"un des grands combattants de la France libre".
"Il a tenu tous les postes, en France, aux colonies, il a été le dernier vice-roi d'Afrique, il a été premier ministre. Il n'y a pas de vie plus pleine, plus grande, dans la guerre comme dans la paix, que celle de Pierre Messmer", a conclu Maurice Druon.