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Le président
français Nicolas Sarkozy : Pierre Messmer "restera dans la mémoire nationale
comme l'un des plus illustres enfants de notre République et de notre pays.
"Pierre Messmer fut d'abord le magnifique combattant qui rallia parmi les
premiers le général de Gaulle et qui, héros des batailles de Bir-Hakeim et de
El-Alamein, fut de tous les combats jusqu'à la Libération. Enfant d'une famille
alsacienne qui avait choisi la France en 1871, il a, compagnon de la Libération
dès 1941, incarné la fidélité sans faille au général de Gaulle."
"La paix revenue, il mit sa droiture, ses talents d'administrateur et son sens
de l'Etat au service du redressement de la France et notamment de ses armées
dont il fut un emblématique ministre avant d'être Premier ministre de Georges
Pompidou. (...) Homme de devoir, homme de conviction, Pierre Messmer devenu
académicien et chancelier honoraire de l'Institut témoignera encore sa fidélité
au chef de la France Libre et à ses compagnons de combat en acceptant les
fonctions de chancelier de l'Ordre de la Libération".
L'ancien président Jacques Chirac a salué mercredi la mémoire de Pierre
Messmer, "homme d'Etat passionnément engagé pour son pays". "Avec lui, c'est un
grand Français qui s'en va, un héros de la France combattante, de Bir Hakeim à
la Libération de Paris, un homme d'Etat passionnément engagé pour son pays, et
un homme de grande culture, au service du rayonnement de la France", a estimé
l'ancien chef de l'Etat.
Le premier ministre François Fillon : "Aujourd'hui, une page héroïque de
notre pays se tourne" avec le décès de "ce légionnaire idéaliste, ce gaulliste
fidèle, cet homme de courage, cet esprit fin et attachant" qui "était l'une des
plus belles figures de notre nation".
"Sa culture et sa finesse intellectuelle le porta naturellement à siéger à
l'Académie des sciences morales et politiques et à être élu à l'Académie
Française. (...) Aujourd'hui, la France perd l'un de ses derniers gaullistes
historiques. Son parcours exceptionnel inspirera toujours la France libre".
Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l'Académie française : "La France
peut incliner ses drapeaux, il était le plus droit, le plus noble, le plus
valeureux de ses fils". Regrettant la mort d'un "frère", celui qui fut ministre
des affaires culturelles dans le gouvernement de Pierre Messmer en 1973 a rendu
hommage à l'"un des grands combattants de la France libre".
"Il a tenu tous les postes, en France, aux colonies, il a été le dernier
vice-roi d'Afrique, il a été premier ministre. Il n'y a pas de vie plus pleine,
plus grande, dans la guerre comme dans la paix, que celle de Pierre Messmer", a
conclu Maurice Druon.
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