Communiqué du 29 avril 2007

 

Souverainisme de nain de jardin

 

Philippe de Villiers, qui espérait être la surprise du premier tour de la présidentielle, mais n’a obtenu qu’un score de 2.23% au scrutin de dimanche, a annoncé hier (25 avril) qu’il invitait « les Français à faire le choix de la droite et de Nicolas Sarkozy pour barrer la route à la gauche ».

Ce sont certainement des considérations électorales qui ont poussé M. de Villiers à prendre cette position : n’étant arrivé que quatrième sur ses propres terres, et de loin avec seulement 11,28%, derrière le président de l’UMP, 29,72%, la candidate socialiste, 21,68% et le candidat euro-centriste, 20,77%, le président du Conseil général de Vendée et ses partisans se trouvaient donc en grandes difficultés à l’approche des prochaines échéances électorales.

Amateur de bons mots, l’homme avait eu il y a quelques mois cette formule fort incisive et réussie à l’encontre du candidat de la "rupture", « Sarkozy c’est la rupture entre la parole et les actes ». Le président du MPF tombe désormais lui-même sous les coups de son sarcasme.

En effet, se voulant le candidat souverainiste par excellence, la moindre des choses eut été de n’apporter pour rien au monde ses voix au seul candidat qui promet de faire passer la "constitution" européenne, ou sa version "mini-traité", par un vote du Parlement (qui avait approuvé le TCE à 92% en 2005), méprisant ainsi souverainement, si l’on peut dire, le vote négatif de la nation du 29 mai 2005 et la souveraineté du peuple français dont il prétend être le chevalier servant.

Tout cela, c’est du souverainisme de nain de jardin M. le Vicomte. De grâce, ne vous occupez plus de cette question beaucoup trop sérieuse pour vous. Elle est la condition de notre république démocratique comme l’énonce l’article 3 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Vous êtes plus nuisible à cette cause que ses plus féroces contempteurs. Avec des défenseurs comme vous point n’est besoin d’avoir des adversaires.