Communiqué du 08 mai 2007

 

Le pari de François Bayrou ...

 


André Santini


Christian Blanc


Hervé MORIN

Le «Mouvement démocrate» présentera un député dans chaque circonscription

Le «Parti Démocrate» est mort, vive le «Mouvement Démocrate». François Bayrou propose au conseil national de l'UDF que son nouveau parti s'appelle le «Mouvement démocrate». Le conseil national devrait autoriser l'UDF à s'engager dans la fondation de ce nouveau parti, dont une première manifestation publique sera organisée «autour du 20 mai».

Un député dans chaque circonscription

«La vie politique française a besoin d'être renouvelée par une démarche politique du 21è siècle, capable de changer profondément l'état d'esprit et les pratiques politiques», a déclaré vendredi 4 mai le président de l'UDF. «Des dizaines de milliers de Français ont envie de s'engager dans un tel mouvement et nous allons le construire avec eux», a-t-il ajouté, assurant que «la liberté d'esprit est une attente des citoyens».

Une première manifestation publique du Mouvement démocrate doit être organisée autour du 20 mai. Ce parti doit présenter aux législatives des candidats dans les 577 circonscriptions, une première fournée de candidats devant être annoncée cette semaine. «L'objectif est que les Français puissent compter sur des députés libres de leur choix, et assez indépendants pour ne pas être inféodés aux uns ou aux autres», a encore souligné François Bayrou.

Un groupe Charnière !

Il est évident qu'il s'agit là d'une stratégie de survie des centristes. Le groupe "Démocrate" sera-t-il en mesure de peser sur les grands choix politiques, notamment sur l'Europe qu'il souhaite supranationale ? Les élections législatives confirmeront-elles le score de François Bayrou au 1er tour de l'élection présidentielle ? Les premiers sondages montrent un tassement du phénomène Bayrou.

Le premier gouvernement Sarkozy

Si le nouveau Président de la République a annoncé depuis déjà fort longtemps un gouvernement restreint, gageons que quelques "personnalités" centristes qui se sont retrouvées derrière le candidat UMP se voient confier un portefeuille ministériel : André Santini, Christian Blanc, Hervé Morin.

A suivre…

Vingt-deux députés UDF sortants affirment mercredi leur volonté "d'inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine" autour de Nicolas Sarkozy, "tout en conservant leur autonomie au Parlement, et sans intégrer l’UMP".

Dans une tribune publiée par Le Figaro à la veille du conseil national de l'UDF qui doit voir la création du Mouvement démocrate, ces élus auxquels se joint un candidat centriste aux législatives, estiment qu'"il est du devoir d’une UDF libre de concourir à sa manière, avec ses méthodes et ses priorités, à l'œuvre de redressement qui s’impose aujourd’hui".

Ils considèrent qu'"en désignant Nicolas Sarkozy comme l’adversaire principal, l’UDF - même transformée en Parti démocrate - court un risque d’isolement important".

Les députés UDF, qui ont fait la campagne de François Bayrou avant de soutenir le candidat UMP au second tour, font valoir que l'UDF devra "passer un accord au soir du premier tour des élections législatives, si l’UDF veut encore se faire entendre à l’Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années".

"Cet accord ne peut pas être passé avec l’UMP puisque François Bayrou déclarait que Nicolas Sarkozy était le candidat pour lequel il ne fallait pas voter", disent-ils.

Cette tribune est signée par les députés du groupe UDF et apparentés Jean-Pierre Abelin, Pierre Albertini, Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Sejour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer, et Philippe Vigier (candidat dans la 4e circonscription d’Eure-et-Loir).

Le groupe UDF de l'Assemblée nationale sortante compte 29 députés.