O.F.M.23
20/10/2004

Le bloc note 
d'
Objectif-France Magazine

 

  • FRANCOPHONIE
    Manifeste pour le français «
    langue juridique de l'Europe»
    .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Guillaume Perrault
[13 octobre 2004]

La cause peut paraître désespérée, mais la démarche ne manque pas d'allure : Maurice Druon, de l'Académie française, le procureur général près la Cour de cassation, Jean-François Burgelin, et le bâtonnier des avocats de la capitale, Me Jean-Marie Burguburu, rendent public ce matin un manifeste invitant le Conseil européen à consacrer le français «langue juridique de l'Europe».

Cette initiative, destinée à lutter contre le rôle prépondérant de l'anglais dans les institutions européennes, a reçu le soutien de personnalités politiques étrangères de premier plan : Mario Soarès, ancien président de la République du Portugal, Federico Mayor, ancien ministre de l'Education en Espagne et ex-directeur général de l'Unesco, Suzanna Agnelli, ancien ministre des Affaires étrangères d'Italie, Adrian Nastase, premier ministre de Roumanie, Siméon de Saxe-Cobourg, son homologue bulgare, ou encore Kiro Gligorov, président de la République de Macédoine. Dora Bakoyianni, le maire d'Athènes, et Bronislaw Geremek, ancien ministre des Affaires étrangères polonais, figurent eux aussi parmi les signataires, de même que l'écrivain albanais Ismaïl Kadaré.

Cet aréopage est-il représentatif des élites des différents pays membres ? Selon un rapport rédigé en juin 2003 par Michel Herbillon (UMP, Val-de-Marne), l'usage du français ne cesse de reculer à la Commission européenne depuis 1995. En 1986, environ 58% des documents faisaient l'objet d'une rédaction initiale dans la langue de Molière, contre 40% en 1997 et moins de 30% aujourd'hui. Les infractions à la réglementation linguistique se multiplient. Le député a ainsi recensé 500 offres d'emploi réservées aux candidats employant l'anglais comme langue maternelle. Le Quai d'Orsay souligne cependant : «La défense du français à Bruxelles mobilise toute notre énergie.»

Quoi qu'il en soit, Maurice Druon reste convaincu : «La variété et la notoriété des personnalités étrangères qui ont bien voulu s'associer à notre démarche prouvent combien le français peut devenir la langue juridique de l'Europe des Vingt-Cinq. Il suffit de le vouloir.»

 

  • Jean-Louis DEBRÉ se met en colère... à juste titre!

 

 

 

Jean-Louis DEBRÉ est très sévère sur l’organisation de la journée parlementaire du groupe UMP à Argenteuil. "Cela prouve une fois de plus qu’il ne faut jamais organiser des journées parlementaires en région parisienne et qui plus est dans un lieu aussi sinistre ! De toute manière, cela prouve une fois de plus que nous n’avons rien à faire ensemble au sein de l’UMP entre les ex-RPR et les autres : nous n’avons pas la même conception des rassemblements." Le président de l’Assemblée nationale s’inquiète de plus en plus ouvertement : "Nous n’avons plus rien à dire à personne à l’UMP, nous ne savons parler ni aux jeunes, ni aux militants, nous sommes en train de devenir un parti de notables."

La gestion de l’affaire JULIA par la présidence du groupe UMP est critiquée par l’entourage de Jean-Louis DEBRÉ. "Les communiqués contradictoires se succèdent, tout le monde parle dans son coin, on le savait déjà mais là c’est patent : le groupe n’est pas tenu par Bernard ACCOYER", dit-on à l’hôtel de Lassay.

 

 

  • Le divin piège de la Turquie

 

 

Jacques Myard (Gaulliste et député UMP) dénonce le débat croupion et alibi sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne qui interdit de parole dans l'hémicycle nombre de députés. Cela est d'autant plus inacceptable que l'absence de vote à ce stade, légitime pour des raisons constitutionnelles transforme l'exercice en débat académique exempt de risques. Les Français auront tout loisir de s'exprimer en votant non sur le traité constitutionnel en 2005 !

Toutefois, la question de l'adhésion de la Turquie constitue le révélateur par excellence des contradictions de l'actuelle construction de l'Europe et de sa totale inadéquation pour répondre à la réalité et aux défis du continent européen.

Le traité constitutionnel institue une fédération doublée d'un processus technocratique fortement centralisateur. Ce projet, s'il venait à être mis en oeuvre, est une véritable fuite en avant, voué à l'échec car il va constituer une camisole de force pour les 25, bientôt 27 Etats européens avec l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie -, et sans doute davantage, sans même la Turquie.

Cette prétendue constitution, née de l'esprit de système, est pure utopie. Elle veut faire de l'Europe qui est diversité par excellence une sorte de kibboutz ou de phalanstère.

Il est manifeste pour des raisons sociologiques la Turquie ne peut entrer dans cette Europe fédérale qui implosera en tout état de cause. Chacun comprendra dès lors pourquoi les utopistes fédéralistes, au parti socialiste et surtout à l'UDF, vocifèrent alors que leurs chimères s'écroulent.

Mais que les fédéralistes le veuillent ou non, la Turquie fait partie, depuis plus de quatre siècles, de l'équilibre géostratégique européen. C'est une réalité qui s'impose au-delà des rêves.

Dans ces conditions, vouloir rejeter la Turquie est un non sens, une faute sans appel car la raison demande de la prendre en compte. La raison commande de construire une Europe qui tiennent compte de ses réalités, une Europe des Nations, un Conseil de sécurité européen englobant la Turquie - comme, le moment venu, la Russie - où chacun gardera sa souveraineté en coopérant.

Voilà pourquoi la question de l'adhésion turque est un divin piège. La construction à marche forcée de l'Europe fédérale, qui serait conforme, selon ses utopistes, au sens de l'histoire, se referme sur ces apprentis sorciers comme un piège.

Les Français les sanctionneront sans appel en votant non au traité constitutionnel.

 

 

  • Turquie :
    le peuple français est en train de se faire entendre

 

COMMUNIQUE DE PRESSE de Nicolas Dupont-Aignan, Président de debout la République (Gaullistes) et candidat à la présidence de l'UMP

 

« Avant il est soi-disant trop tôt, mais après il sera trop tard. » C’est en ces termes que Debout la République n’a cessé depuis un an de réclamer l’organisation préalable d’un référendum en France avant toute ouverture de négociations d’adhésion entre la Turquie et l’Union européenne.

Il y a quelques jours à peine, la Commission européenne pensait pouvoir imposer aux peuples cette adhésion programmée. Mais le sursaut des Français et de nombreux élus de la majorité est en train de payer : on se dirige désormais vers une consultation dans l’urgence des Français. Preuve que rien n’est impossible à un peuple résolu et déterminé à faire entendre sa voix.

Debout la République réclame aujourd’hui comme hier une consultation référendaire sur l’entrée de la Turquie : soit avant le 17 décembre, soit en même temps que le référendum sur la « constitution » européenne, dès lors que la décision des chefs d’Etats et de gouvernements aurait été reportée en conséquence.