O.F.M.22
20/06/2004


Le bloc note 
d'
Objectif-France Magazine

 

  • Le vrai combat pour la France et pour l'Europe commence le 18 juin.

 

 

 

Par Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député-Maire d'Yerres
Président de Debout la République

 

18 juin 2004

 

 

 

 

Les Européens ont adressé dimanche un message clair à leurs gouvernants. Ils ne croient plus en cette démocratie supranationale de pacotille, paravent d’une inversion de la légitimité démocratique sans précédent au profit d’une caste de fonctionnaires. Délocalisations, chômage de masse, OGM, immigration incontrôlée, veulerie face aux Etats-Unis (droits de douanes, Microsoft,…), l’Europe qu’on nous prépare dans le secret des bureaux bruxellois est pourtant condamnée.

En France, c’est principalement au travers de l’abstention que les électeurs ont rejeté ce système opaque. L’absence d’une offre gaulliste forte a empêché l’émergence d’un courant favorable à une autre Europe qui, de toute façon, devra s’exprimer dans le cadre d’une élection qui compte, d’une élection nationale.

Les enjeux de politique intérieure ont favorisé le PS et l’UDF sans que cela signifie en quoi que ce soit une adhésion au fédéralisme. Philippe de Villiers et Charles Pasqua, malheureusement en ordre dispersé, ont chacun fait ce qu’ils pouvaient pour ouvrir ce débat volontairement étouffé par les médias et les grands partis qui, douze ans après Maastricht, n’ont toujours aucun intérêt à déballer au grand jour la somme impressionnantes de leurs reniements (de la justice sociale, de la défense de l’intérêt national, de la République).

En vérité, tout a été fait pour surtout ne pas laisser les Français maîtres de leur choix. Un mode de scrutin tordu, des mots d’ordre hypocrites et délibérément confus, une campagne officielle aux abonnés absents dans les grands médias, comment s’étonner de l’écœurement général ?

Mais il ne faut pas pour autant abandonner le combat. Le débat va paradoxalement commencer après les européennes, dès le 18 juin. Avec la réunion des Chefs d’Etat, pour tenter d’approuver la funeste « constitution », et la décision prochaine dès l’automne de la Commission de Bruxelles d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Turquie, l’Europe sera au rendez-vous.

L’heure ne sera plus alors aux atermoiements. Après la parodie démocratique de dimanche dernier, comment le Chef de l’Etat pourra-t-il refuser aux Français le droit de se prononcer par référendum sur ces deux choix cruciaux ? Plus que jamais Debout la République se mobilise. Notre pétition nationale « un million de signatures pour un double référendum » remporte déjà un vrai succès. Il faut poursuivre pour atteindre notre objectif.

Au delà des enjeux européens - suprêmes -, cette élection rappelle qu’on ne peut bâtir une force politique sans tenir compte des élus, militants et électeurs qui la forment.

L’instant de vérité va donc aussi sonner pour l’UMP

Nicolas DUPONT-AIGNAN, Président de Debout la République et chef de file des nouveaux gaullistes de la majorité, prend acte de l'échec de la négociation sur le traité de « constitution » européenne. Cet échec de l'Europe supranationale témoigne de la réalité des nations et des peuples qui ont été oubliés. L'état déplorable de l'Europe, onze ans après le traité de Maastricht, commande de profiter de cette occasion pour remettre à plat la construction européenne sous le contrôle des citoyens. Au lieu de vouloir créer un Etat fédéral, proposons plutôt une Confédération : un projet d'Europe à la carte, qui additionne les forces des Etats-nations au lieu de les raboter et permette enfin l'avènement d'une coopération continentale souple mais exigeante, dans le droit fil de ce qu'a toujours préconisé le Général de Gaulle.

 

 

  • Mario MONTI (commissaire européen à la concurrence) moque l’attitude de Paris!

 

S’adressant en Français (!!!) devant un parterre essentiellement anglo-américain, Mario Monti a critiqué vertement la position de la France et de l’Allemagne qui apportent des soutiens à leurs industries nationales. Les Américains présents se sont frottés les mains tant il est évident qu’ils défendent l’ouverture de l’Union à leurs propres intérêts.

 

 

  • Le Conseil Constitutionnel jette l’éponge

 

 

En application de l’article 88-1 de notre constitution  modifié en 1992 dans la foulée de Maastricht,  le conseil Constitutionnel considère qu’il ne lui est plus possible de s’opposer à un texte de loi relatif à une application d’une directive européenne.

Il consacre ainsi la primauté de Bruxelles sur la constitution de la FRANCE.

Sachant que 80% de nos lois sont d’origine européenne, les questions qu’il convient de poser maintenant concernent directement l’existence de notre Nation,  son identité Républicaine et la démocratie.

- Quels sont les pouvoirs réels du Président de la République ?

- A quoi peut servir un parlement Français (Assemblée National et Sénat) qui ne fait qu’appliquer des directives venues d’ailleurs ?

Le Général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe. Que font les gaullistes historiques ? Pourquoi se taisent-ils ?

Comment se fait-il que cette information ait été bloquée avant les élections européennes. A qui profite ce retard à l’allumage. Mais c’est bien sûr !

 

 

  • U.M.P : la course à la Présidence est lancée

     

 

 

L’entourage de Nicolas Sarkozy ne cache plus les intentions du Ministre, J.P. Raffarin veut être le sauveur de l’unité de l’UMP, dans les coulisses l’existence des courants est mise en cause. Bref, tout ceci ressemble bien à une veillée d’armes. Notons tous de même, que Nicolas Dupont-Aignan, leader des gaullistes au sein de l’UMP (je parle bien entendu des gaullistes de conviction, pas de ceux qui depuis plusieurs années ont tournée le dos aux idées maîtresses du Général.) entend maintenir sa candidature.

Président de l’UMP, ministre, Premier ministre : la jet-set politique a oublié le numéro de notre république. Rafraîchissons leur mémoire. Sous la 5ème république, un ministre (ou à fortiori un premier ministre) ne peut être le représentant de son parti au gouvernement. Il y a là une incompatibilité majeure.

le contraire revient à rétablir la 4ème république. Il est vrai que cette période a ses nostalgiques.