O.F.M.16
05/06/2003


Le bloc note 
d'
Objectif-France Magazine

 

  • Le projet de loi sur les retraites

 

  • La décentralisation

 

 

 

Le 28 mai 2003, le Conseil des ministres a adopté le projet de François Fillon sur les retraites.

Après 3 mois de négociations avec les représentants des organisations syndicales, la CFDT et la CGC l’ayant adopté, ce texte fera l’objet d’un débat et d’un vote au parlement.

Ce projet de loi qui confirme le choix d’un système par répartition s’articule autour de quelques axes fondamentaux :

  • Garantie minimum d’une pension à 85% du SMIC,

  • Alignement des durées de cotisation des fonctionnaire à 40 ans en 2008 et au delà à l’horizon de 2020 (42 ans) pour l’obtention du taux plein,

  • Augmentation des cotisations de 0,2% au 1er janvier 2006, avec réexamen des paramètres de financement en 2008, puis tous les 5 ans,

  • Instauration d’un système de décote et surcote y compris pour les fonctionnaires,

  • Ouverture des droits à retraite entre 56 et 59 ans pour ceux qui ont commencé entre 14 et 16 ans inclus,

  • Pour les fonctionnaires, instauration d’un régime de retraite complémentaire sur une fraction des primes (dans la limite de 20% du traitement.

 

Les régimes spéciaux (SNCF, RATP,…) ne sont pas concernés par la réforme. Ils ne feront l’objet d’aucune négociation avant 2008.

 


 

Michel Rocard : Courageuse CFDT

Ce compliment adressé au leader de la CFDT par l’ex-premier ministre de F. Mitterrand est aussi une critique envers la position politicienne du PS. « Dans les conditions actuelles, je ne vois pas comment aboutir à un texte moins douloureux » précise-t-il à propos du projet de loi de François Fillon.
 

Michel Charasse, Sénateur PS, ancien ministre, Bernard Kouchner, ancien ministre, Jacques Attali ... ont pris une position similaire à celle de Michel Rocard

 


 

L’éducation nationale s’enflamme. La décentralisation du personnel non enseignant est devenue « une bombe à retardement » pour le personnel de la plus grande entreprise française.

Il faut bien se rendre à l’évidence : il est impossible de réformer ce « mammouth » comme aimait le qualifier le dernier ministre PS[1] de l’éducation Claude Allègre. Depuis 30 ans, tous les ministres, quelque soit son étiquette politique, se sont emplafonnés sur ce mur de conservatisme. Dans l’éducation nationale, ce ne sont pas les politiques qui gouvernent au nom de la république, ce sont les syndicats.

Le pire est il à venir ? Les examens seront différés au nom de la « révolution ». Nos enfants seront-ils immolés sur l’autel de l’irresponsabilité ? Nos enseignants (Objectif-France veut parler ici de cette minorité agissante) iront-ils jusqu’à saboter le bon déroulement des examens, tournant ainsi le dos  aux fondements même de leur mission : éduquer les jeunes pour leur permettre d’arriver dans la vie active avec le maximum d’atouts, mais aussi leur transmettre certaines valeurs humanistes, de tolérance et républicaine.

 


[1] La décentralisation des personnels ouvriers de l’Education nationale, qui en veut ? Ce que la majorité veut faire, la gauche en a rêvé. La proposition 22 du rapport de l’ancien premier ministre socialiste Pierre Mauroy publié en 2000, prévoit en toutes lettres «  la mise à disposition de l’ensemble des personnels techniciens, ouvriers et agents de services, aux régions et département pour l’exercice de leur compétence ». Cette idée avait été également évoquée au moment de la décentralisation des bâtiments au début du règne de Mitterrand, par son ministre de l’éducation Alain Savary.