20/12/2004

Ecrivain
Français
 (1888 - 1948)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Georges Bernanos
 


Après des études de droit et de lettres, Georges Bernanos milite chez 'Les Camelots du roi', ligue d'extrême-droite et collabore à divers journaux monarchistes, avant d'en diriger un à Rouen. Décoré après la Première Guerre mondiale, il se marie et devient inspecteur des assurances à La Nationale. Durant ses tournées, il rédige 'Sous le soleil de Satan' dont le succès est éclatant, et lui permet, au seuil de la quarantaine, de se consacrer entièrement à la littérature. Il obtient le Prix Femina en 1929 pour 'La joie' puis connaît sa plus grande fécondité littéraire lors de son séjour à Majorque entre 1934 et 1937. Le Grand prix du roman de l'Académie française récompense 'Le Journal d'un curé de campagne' en 1936. Surpris par la guerre d'Espagne, il revient en France puis s'embarque pour le Paraguay et le Brésil, où il achève en 1940 'Monsieur Ouine'. Lorsque la guerre éclate en Europe, il multiplie les articles dans la presse brésilienne et devient l'un des plus grands animateurs spirituels de la Résistance française. En juin 1945, il vient poursuivre ce combat dans la France libérée, et écrit pour la presse de la Libération. Il passe ses dernières années en Tunisie où il compose l'un de ses chefs-d’oeuvre 'Dialogues de Carmélites', qui depuis sont joués sur toutes les scènes de monde.

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L'éternel imprécateur

Sa brève collaboration au journal le Figaro, dirigé alors par le milliardaire et peu scrupuleux François Coty qualifié de « ploutocrate » par Maurras, et son pamphlet la Grande Peur des bien-pensants (1930), qui stigmatise l'affairisme de la classe politique, les dévoiements de l'Eglise et l'embourgeoisement de l'Action française enveniment leurs rapports. Bernanos n'est bientôt plus qu'un « imposteur » et un « falsificateur » pour ses anciens compagnons d'armes, qui ne comprennent pas le scepticisme qu'il exprime lors des manifestations factieuses organisées en février 1934 par les ligues d'extrême droite ni sa dénonciation des crimes franquistes pendant la guerre d'Espagne.