Communiqué du 03 juin 2005
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Nicolas Dupont-Aignan* : Le combat pour la France continue !

 
  • * Nicolas DUPONT-AIGNAN
    Député UMP de l’Essonne - Maire d’Yerres
    Président de Debout la République

 

"Mes cher(es) Ami(e)s et Compagnons,


La journée du 29 mai est historique : en rejetant massivement la Constitution européenne, notre peuple a choisi de reprendre son destin en main et de dire ce qu’il avait sur le cœur sans se soumettre à l’intimidation.

C’est à vous, militants, sympathisants gaullistes de Debout La République que je souhaite dire toute ma reconnaissance. Merci du fond du cœur pour le courage dont vous avez fait preuve en vous engageant sur le terrain au service des idées qui nous rassemblent. Cela fait en effet maintenant plus de deux ans que nous dénonçons sans relâche les dangers de cette Constitution.

Nous avons d’abord milité pour l’organisation d’une consultation populaire en lançant une pétition tirée à un million d’exemplaires pour sensibiliser nos concitoyens. Nous avons prêché dans le désert suscitant l’ironie des uns, le mépris des autres, le regard amusé de tous ceux qui ont renoncé à croire en la France et pour qui nous incarnions alors l’expression marginale du courant resté fidèle à l’héritage et aux enseignements du Général de Gaulle. Il a fallu du courage pour oser s’engager dans ce contexte, résister aux menaces sur le terrain et enfin à la tempête médiatique qui s’est levée pour tenter de faire peur.

Quand nous avons lancé notre campagne il y a plusieurs mois, les sondages (30% pour le Non) nous prédisaient une cuisante défaite. Sans vous laisser impressionner, sans céder à la tentation de la résignation, vous avez su patiemment expliquer le sens de notre campagne pour le Non, vous avez su faire comprendre en quoi la constitution allait affaiblir la France sans construire l’Europe puissante dont nous avons besoin.

Le résultat du 29 mai est donc structurel, enraciné dans les profondeurs de notre peuple lassé de se voir imposer son avenir par des autorités illégitimes et lointaines. Il ne s’agit en aucun cas d’un vote d’humeur mais bien d’une décision souveraine forgée à l’occasion d’un débat démocratique intense de plusieurs mois. La Constitution européenne est donc bien morte et le mythe fédéraliste avec elle. Les Français ont clairement dit que la dissolution de leur souveraineté dans un grand ensemble était une option à laquelle jamais ils ne se résoudraient

Mais ce rejet massif ne signifie en rien un coup d’arrêt à la construction européenne. C’est tout au contraire une chance historique de refonder l’Europe sur des bases solides : une Europe aux frontières clairement délimitées (le gouvernement s’honorerait à refuser l’ouverture des négociations avec la Turquie le 3 octobre prochain), une Europe des projets qui relance la croissance et l’emploi, une Europe à géométrie variable respectueuse des souverainetés populaires et une Europe indépendante de l’OTAN.

Enfin, ce résultat historique souligne un peu plus que le temps du sursaut est venu en France. Rassemblée et respectueuse de sa diversité, la majorité doit enfin traiter les problèmes à la racine et définir un cap politique pour les 20 ans qui viennent. C’est ce projet qui fait aujourd’hui cruellement défaut et qui prive l’action gouvernementale d’une visibilité suffisante. Nous devons nous atteler à la réconciliation des partisans du Oui et ceux du Non pour fédérer largement autour d’une ambition forte pour notre pays.

Debout La République pour sa part prendra toutes ses responsabilités dans l’effort de recomposition indispensable pour éviter le désastre. Nous ne cesserons de mettre en garde contre le replâtrage et la résignation.
J’appelle donc à la mobilisation très large autour de nos valeurs pour ensemble définir le programme d’avenir dont la France a besoin.

Le combat pour la France continue, restons mobilisés.

Bien fidèlement,..."