(1894-1971),

Homme politique soviétique.

 

 

 

 

Nikita Khrouchtchev

 

Né le 17 avril 1894, Khrouchtchev fut d'abord berger et serrurier. Mobilisé en 1914, il participa à la révolution bolchevique et prit part à la guerre civile. Membre actif du Parti communiste, il devint membre du comité central, en 1934. De 1935 à 1937, il fut nommé premier secrétaire de la région de Moscou. Il fut muté en Ukraine en 1938, comme premier secrétaire du parti. En 1939, il fut chargé de l'annexion de la Pologne orientale à la suite du traité germano-soviétique. Durant la Seconde Guerre mondiale, il mena la défense de l'Ukraine et participa à celle de Stalingrad.

Pendant une dizaine d’années, de 1953 à 1964, Khrouchtchev fut le chef de l’Union soviétique. Il fut alors célèbre dans le monde entier, à tel point que les journaux occidentaux prirent l’habitude de le désigner par la lettre « K ». Communiste depuis sa jeunesse, formé à l’école du parti, il se distinguait de la plupart de ses collègues par une personnalité riche en couleurs, aux réactions souvent imprévisibles. Il avait le goût de l’action plus que celui de la méditation.

Il marqua son passage au pouvoir en dénonçant les fautes et les crimes de son prédécesseur, Joseph Staline. Toutefois, en démythifiant comme il le fit une des idoles du régime, il sema le trouble dans son parti et dans le camp socialiste, ce qui fut sans doute une des causes déterminantes de sa chute.

Sa critique virulente du stalinisme ne l’empêcha pas d’ordonner l’intervention en Hongrie en 1956 et de faire ériger le mur de Berlin, en 1961. Durant la crise des fusées à Cuba en octobre 1962, il préféra néanmoins éviter l'affrontement avec les États-Unis.

Mais l'échec de ses réformes économiques et le refus de l'affrontement durant la crise de Cuba lui valurent les critiques de nombreux dirigeants du parti : en 1964, il fut destitué. Sans renier ce qu’il avait approuvé, ses successeurs se sont ingéniés à défaire une bonne partie de ce qu’avait fait M. « K ».