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8 mai 2007 |
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Le 8 mai 1945, le
haut commandement militaire allemand signe à Reims la
capitulation sans condition du Reich. Le même jour, le général
de Gaulle annonce à la population française la fin de la guerre
dans un discours radiodiffusé.
Discours radiodiffusé de Charles de
Gaulle (8 mai 1945)
La
guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! C’est la Victoire des
Nations Unies et c’est la Victoire de la France !
L'ennemi allemand vient de capituler
devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est. Le
Commandement français était présent et partie à l’acte de
capitulation. Dans l’état de désorganisation où se trouvent les
pouvoirs publics et le commandement militaire allemands, il est
possible que certains groupes ennemis veuillent, ça et là,
prolonger pour leur propre compte une résistance sans issue.
Mais l’Allemagne est abattue et elle a signé son désastre !
Tandis que les rayons de la Gloire
font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte
sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour
elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu
et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins,
de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses
fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de
ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une
larme, n’auront donc été perdus !
Dans la joie et la fierté nationale,
le peuple français adresse son fraternel salut à ses vaillants
alliés qui, comme lui, pour la même cause que lui, ont durement,
longuement, prodigué leurs peines, à leurs héroïques armées et
aux chefs qui les commandent, à tous ces hommes et à toutes ces
femmes qui, dans le monde, ont lutté, pâti, travaillé, pour que
l’emportent, à la fin des fins, la justice et la liberté.
Honneur ! Honneur pour toujours, à
nos armées et à leurs chefs ! Honneur à notre peuple, que des
épreuves terribles n’ont pu réduire, ni fléchir ! Honneur aux
Nations Unies, qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines
à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui,
aujourd’hui, triomphent avec nous.
Ah ! Vive la France ! |