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15 juillet 2008

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Le bloc-notes 

Armée : dégraissage

  •  Chevènement s'inquiète d'une "armée fortement dégraissée"

    "On est loin de l'inspiration gaulliste", déclare l'ancien ministre de la Défense, qui juge que la diminution des effectifs militaires n'est "guère compatible" avec les engagements extérieurs de la France.

    Dans une interview au Journal du Dimanche du 13 juillet, l'ancien ministre de la Défense Jean-Pierre Chevènement (MRC) juge que la diminution prévue des effectifs militaires n'est "guère compatible" avec les engagements extérieurs de la France.

    "La réduction annoncée de 54.000 postes pour une armée fortement dégraissée n'est guère compatible avec les multiples engagements extérieurs de notre armée", déclare le président du Mouvement républicain et citoyen.


    La France abandonne "la maîtrise de son destin"


    "On est loin de l'inspiration gaulliste de la défense", estime-t-il. "Un pays qui remet à d'autres - dans le cas qui nous occupe à l'organisation militaire intégrée de l'Otan - le soin de sa défense, abandonne la maîtrise de sa politique étrangère et de son destin", affirme-t-il.

    "Je suis très préoccupé par l'abandon du consensus en matière de défense auquel en tant qu'ancien ministre de la Défense, je suis très attaché et auquel j'avais contribué à rallier le PS", relève-t-il.

 

 

Autopsie de l’école républicaine

  • Michel Segal, Autopsie de l’école républicaine, éd. Autres Temps, 210 pages, 18 euros.

    Ce livre est le plus implacable des réquisitoires contre l’illusion éducative. Selon lui, les spécialistes de l’éducation ont tué l’école par leur débauche d’innovations qui, en voulant apprendre la vie et faire la morale aux élèves (de la Sécurité routière au sida en passant par la Croix-Rouge, la RATP, le cinéma, les voyages, l’usage d’un ordinateur, etc.), a totalement oublié ce qui fait le fondement de l’éducation : l’instruction. C’est-à-dire l’apprentissage par le travail et l’effort des matières fondamentales. Sans oublier l’autorité, totalement diluée au profit d’un rapport de connivence qui a aboli la distance nécessaire entre le maître et l’élève. Résultat, la France dépense toujours plus dans une Education nationale toujours plus inefficace et nocive (voir les émeutiers de 2005). Et ce gâchis pénalise surtout les populations les plus pauvres condamnées aux ZEP et aux innovations débridées de l’Education nationale quand les familles aisées, ayant compris la faillite du système, placent leurs enfants dans le privé ou dans les grands établissements élitistes.
     

  • L’auteur

    Michel Segal est le nom d’emprunt d’un professeur de mathématiques de ZEP de banlieue, qui a auparavant enseigné dans les beaux quartiers. Un esprit libre qui a pratiqué tous les métiers avant d’entrer, à quarante-et-un ans, dans l’enseignement.

    www.revue-republicaine.fr

Une rentrée sociale...

... qui s'annonce difficile !

  •   Pour les grèves, rendez-vous en 2009 !

    Par Hervé Nathan, rédacteur en chef à Marianne. Le président se félicite que les grèves ne se voient plus ? Rira bien qui rira le dernier : la loi sur le temps de travail réserve quelques bonnes boîtes à gifles !

    Il avait l'air fier de lui, le président. Content de son coup comme un gosse dans une cour d'école qui fait rire ses copains du bon tour qu'il vient de jouer au « petit-chose » de la classe. C'était samedi 5 juillet à la Mutualité et il y avait, autour d'un président-garnement, 2000 potaches de l'UMP réunis en conseil national, plus quelques invités comme Manuel Barroso, le président de la commission européenne, ou Hans-Gert Pöttering, président du Parlement de Strasbourg. Et devant tous ces amis de droite, voilà Sarkozy qui s'exclame sur le ton du « entre nous on peut bien se le dire » : « maintenant quand il y a une grève, plus personne ne s'en aperçoit ». Et de rire, puisqu'elle est bien bonne. D'autres le prennent mal, et on les comprend : si on suit la pensée présidentielle, l'important dans un conflit social, ce n'est pas la revendication qui en est l'origine, ce n'est pas le fait qu'il interrompe la production (de bien ou de service). Non. L'important, c'est qu'il soit médiatique ou pas. A croire qu'il ne regarde que la télévision ! De la part d'un chef de l'Etat, c'est atterrant.

    Sarkozy ne voit plus les grèves? Il va bientôt en voir trop

    D'autant que si les grèves en France ont diminué, ce qui est réel, que si la CFDT et la CGT ont échoué (et elles en ont bien conscience) à mobiliser contre la loi sur le temps de travail qui vient d'être votée, et qui va bien plus loin que la mise aux oubliettes des 35 heures, il faut raison garder : le mécontentement social, en particulier sur la question salariale, est patent. Des conflits plus que sporadiques éclatent dans des entreprises privées qui n'en avaient pas connu depuis longtemps, comme par exemple dans la grande distribution. Et la loi que le gouvernement est si fier d'avoir fait voter à l'Assemblée contient une disposition qui pourrait bien se révéler une redoutable boîte à gifles. Selon son article 17, en effet, toutes les branches professionnelles (elles sont plus de 340), toutes les entreprises, devront renégocier leurs accords sur le temps de travail avant le 1er janvier 2010. Certains directeurs des relations humaines se souviennent avec terreur de l'exercice qu'ils durent accomplir en 1999-2001. Les entreprises étaient au bord de l'affrontement, entre direction et salariés, mais aussi entre salariés, ou catégories de salariés. Il n'y a qu'à regarder ce qui se passe chez Goodyear à Amiens pour comprendre. Le même scénario va se reproduire l'an prochain. Les conflits éclateront, par branche, ou dans chaque entreprise, et pour peu que la croissance soit lente comme en ce moment, tout cela se déroulera dans un climat de régression économique et sociale ! Mais le président s'en fiche, « cela ne se verra pas » !

     Samedi 12 Juillet 2008 - 07:37 - Hervé Nathan – www.marianne2.fr

Contourner le Non irlandais...

Les socialistes européens demandent à Sarkozy de contourner le vote irlandais

www.observatoiredeleurope.fr

  •   Les socialistes européens demandent à Sarkozy de contourner le vote irlandais .  08/07/2008

    Dans un communiqué du 8 juillet et à deux jours de la présentation par Nicolas Sarkozy du programme de la présidence française devant le Parlement de Strasbourg, le Président du Groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, "invite la Présidence française du Conseil à œuvrer pour la continuation de la ratification du traité de Lisbonne". "Nous sommes devant une période très difficile de l'intégration européenne et nous espérons que la présidence française réussira  à surmonter les problèmes qui résultent du non irlandais", a déclaré Martin Schulz. "Nous considérons que la ratification du traité de Lisbonne par Chypre, dans cette période difficile, est un très bon signe qui redonne de l'espoir à l'intégration européenne. Nous invitons par conséquent la Présidence française à continuer de travailler en ce sens, afin d'encourager tous les pays membres à ratifier le Traité de Lisbonne", a indiqué le Président du Groupe socialiste, en soulignant que "l'Union a vraiment besoin de ce traité pour pouvoir fonctionner efficacement."