n°
56
15 juillet 2008

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Le bloc-notes

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Armée : dégraissage
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Chevènement
s'inquiète d'une "armée fortement dégraissée"
"On
est loin de l'inspiration gaulliste", déclare l'ancien ministre
de la Défense, qui juge que la diminution des effectifs militaires
n'est "guère compatible" avec les engagements extérieurs de la
France.
Dans une interview au
Journal du Dimanche du 13 juillet, l'ancien ministre de la
Défense Jean-Pierre Chevènement (MRC) juge que la diminution prévue
des effectifs militaires n'est "guère compatible" avec les
engagements extérieurs de la France.
"La réduction annoncée de 54.000 postes pour une armée fortement
dégraissée n'est guère compatible avec les multiples engagements
extérieurs de notre armée", déclare le président du Mouvement
républicain et citoyen.
La France abandonne "la maîtrise de son destin"
"On est loin de l'inspiration gaulliste de la défense", estime-t-il.
"Un pays qui remet à d'autres - dans le cas qui nous occupe à
l'organisation militaire intégrée de l'Otan - le soin de sa défense,
abandonne la maîtrise de sa politique étrangère et de son destin",
affirme-t-il.
"Je suis très préoccupé par l'abandon du consensus en matière de
défense auquel en tant qu'ancien ministre de la Défense, je suis
très attaché et auquel j'avais contribué à rallier le PS",
relève-t-il.
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Autopsie de l’école républicaine |
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Michel Segal,
Autopsie de l’école républicaine, éd. Autres Temps, 210 pages, 18
euros.
Ce livre est le plus implacable des réquisitoires contre l’illusion
éducative. Selon lui, les spécialistes de l’éducation ont tué
l’école par leur débauche d’innovations qui, en voulant apprendre la
vie et faire la morale aux élèves (de la Sécurité routière au sida
en passant par la Croix-Rouge, la RATP, le cinéma, les voyages,
l’usage d’un ordinateur, etc.), a totalement oublié ce qui fait le
fondement de l’éducation : l’instruction. C’est-à-dire
l’apprentissage par le travail et l’effort des matières
fondamentales. Sans oublier l’autorité, totalement diluée au profit
d’un rapport de connivence qui a aboli la distance nécessaire entre
le maître et l’élève. Résultat, la France dépense toujours plus dans
une Education nationale toujours plus inefficace et nocive (voir les
émeutiers de 2005). Et ce gâchis pénalise surtout les populations
les plus pauvres condamnées aux ZEP et aux innovations débridées de
l’Education nationale quand les familles aisées, ayant compris la
faillite du système, placent leurs enfants dans le privé ou dans les
grands établissements élitistes.
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L’auteur
Michel Segal est le nom d’emprunt d’un professeur de mathématiques
de ZEP de banlieue, qui a auparavant enseigné dans les beaux
quartiers. Un esprit libre qui a pratiqué tous les métiers avant
d’entrer, à quarante-et-un ans, dans l’enseignement.
www.revue-republicaine.fr
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Une rentrée
sociale...
 
... qui s'annonce difficile !
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Pour les grèves, rendez-vous en 2009 !
Par Hervé Nathan, rédacteur en chef à Marianne. Le président se
félicite que les grèves ne se voient plus ? Rira bien qui rira le
dernier : la loi sur le temps de travail réserve quelques bonnes
boîtes à gifles !
Il avait l'air fier de lui, le président. Content de son coup
comme un gosse dans une cour d'école qui fait rire ses copains du
bon tour qu'il vient de jouer au « petit-chose » de la classe.
C'était samedi 5 juillet à la Mutualité et il y avait, autour d'un
président-garnement, 2000 potaches de l'UMP réunis en conseil
national, plus quelques invités comme Manuel Barroso, le président
de la commission européenne, ou Hans-Gert Pöttering, président du
Parlement de Strasbourg. Et devant tous ces amis de droite, voilà
Sarkozy qui s'exclame sur le ton du « entre nous on peut bien se le
dire » : « maintenant quand il y a une grève, plus personne ne s'en
aperçoit ». Et de rire, puisqu'elle est bien bonne. D'autres le
prennent mal, et on les comprend : si on suit la pensée
présidentielle, l'important dans un conflit social, ce n'est pas la
revendication qui en est l'origine, ce n'est pas le fait qu'il
interrompe la production (de bien ou de service). Non. L'important,
c'est qu'il soit médiatique ou pas. A croire qu'il ne regarde que la
télévision ! De la part d'un chef de l'Etat, c'est atterrant.
Sarkozy ne voit plus les grèves? Il va bientôt en voir trop
D'autant que si les grèves en France ont diminué, ce qui est
réel, que si la CFDT et la CGT ont échoué (et elles en ont bien
conscience) à mobiliser contre la loi sur le temps de travail qui
vient d'être votée, et qui va bien plus loin que la mise aux
oubliettes des 35 heures, il faut raison garder : le mécontentement
social, en particulier sur la question salariale, est patent. Des
conflits plus que sporadiques éclatent dans des entreprises privées
qui n'en avaient pas connu depuis longtemps, comme par exemple dans
la grande distribution. Et la loi que le gouvernement est si fier
d'avoir fait voter à l'Assemblée contient une disposition qui
pourrait bien se révéler une redoutable boîte à gifles. Selon son
article 17, en effet, toutes les branches professionnelles (elles
sont plus de 340), toutes les entreprises, devront renégocier leurs
accords sur le temps de travail avant le 1er janvier 2010. Certains
directeurs des relations humaines se souviennent avec terreur de
l'exercice qu'ils durent accomplir en 1999-2001. Les entreprises
étaient au bord de l'affrontement, entre direction et salariés, mais
aussi entre salariés, ou catégories de salariés. Il n'y a qu'à
regarder ce qui se passe chez Goodyear à Amiens pour comprendre. Le
même scénario va se reproduire l'an prochain. Les conflits
éclateront, par branche, ou dans chaque entreprise, et pour peu que
la croissance soit lente comme en ce moment, tout cela se déroulera
dans un climat de régression économique et sociale ! Mais le
président s'en fiche, « cela ne se verra pas » !
Samedi
12 Juillet 2008 - 07:37 -
Hervé Nathan –
www.marianne2.fr
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Contourner le Non
irlandais...

www.observatoiredeleurope.fr |
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Les
socialistes européens demandent à Sarkozy de contourner le vote
irlandais
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08/07/2008
Dans un communiqué du 8 juillet et à deux jours de la présentation
par Nicolas Sarkozy du programme de la présidence française devant
le Parlement de Strasbourg, le Président du Groupe socialiste au
Parlement européen, Martin Schulz, "invite la Présidence
française du Conseil à œuvrer pour la continuation de la
ratification du traité de Lisbonne". "Nous sommes devant une
période très difficile de l'intégration européenne et nous espérons
que la présidence française réussira à surmonter les problèmes qui
résultent du non irlandais", a déclaré Martin Schulz. "Nous
considérons que la ratification du traité de Lisbonne par Chypre,
dans cette période difficile, est un très bon signe qui redonne de
l'espoir à l'intégration européenne. Nous invitons par conséquent la
Présidence française à continuer de travailler en ce sens, afin
d'encourager tous les pays membres à ratifier le Traité de
Lisbonne", a indiqué le Président du Groupe socialiste, en
soulignant que "l'Union a vraiment besoin de ce traité pour
pouvoir fonctionner efficacement."
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