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L’ANCIENNE
MINISTRE LOUISE BEAUDOIN PLAIDE EN FAVEUR
D’UN
NOUVEAU COMBAT, POUR LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE
La Convention Unesco, et encore...
Paris, le mardi 19
décembre 2006
Invitée lundi 18 décembre à donner une conférence sur la Francophonie à
la Cour des Comptes par le Président Philippe Séguin, Mme Louise
BEAUDOIN, ancienne ministre québécoise aux relations internationales et
à la Francophonie, a rappelé comment le Québec, la France et l’OIF
furent les principaux acteurs de l’aboutissement, en octobre 2005, de la
Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité
des expressions culturelles. Elle a aussi annoncé qu’elle s’engageait
dans un nouveau combat, en faveur cette fois de la reconnaissance
internationale du droit à la diversité linguistique.
L’ANCIENNE MINISTRE QUÉBÉCOISE LOUISE BEAUDOIN
PLAIDE EN FAVEUR D’UN NOUVEAU COMBAT, POUR LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE
Adoptée
le 20 octobre 2005 à la quasi-unanimité des 150 pays votants – moins
deux voix contre, celles des États-Unis et d’Israël –, la Convention de
l’Unesco sur la diversité culturelle est désormais assurée d’entrer en
vigueur, à compter du 18 mars 2007, car trente-six États l’ont déjà
ratifiée à ce jour, tandis que le nombre minimum de ratifications
nécessaires était de trente.
Son
adoption par l’Unesco ne fut pourtant pas facile, ainsi que devait le
rappeler Mme Louise Beaudoin, qui expliqua à cette occasion vouloir
«revenir à la question de la diversité linguistique».
Freiner le rouleau compresseur de la logique
marchande
En
effet, selon l’ancienne ministre québécoise, les promoteurs de la
Convention culturelle n’osèrent pas, durant toutes les années que dura
cette bataille engagée en 1988, y inclure la question linguistique, car
ils craignaient ne pas être suivis, et même « lâchés » par certains
pays, à commencer par le Canada, toujours sourcilleux sur les affaires
linguistiques dans son face-à-face avec le Québec.
«Mais aujourd’hui,
releva
Mme Beaudoin,
personne ne pense plus que le Canada pourrait être en situation de
remettre en question la représentation québécoise au sein de l’OIF (...)
Et maintenant qu’il est acquis que la Convention culturelle sera mise en
œuvre, le moment est donc venu de viser un nouvel accord international
incluant la diversité linguistique. Sinon un jour ou l’autre un tribunal
international du commerce pourrait statuer contre les langues
nationales. On le voit venir... Il nous faut donc freiner ce rouleau
compresseur. La logique marchande ne doit pas primer !»
Et
l’ancienne ministre de conclure : «Pour cette nouvelle bataille
aussi, nous aurons besoin du concours de la France et de l’OIF».
Alfred MIGNOT
www.voxlatina.com
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